
Barcelone, 1945. Un libraire initie son fils au cimetière des livres oubliés, un endroit mystérieux et secret qui recueille un exemplaire de chaque livre imprimé, et où le nouvel arrivant doit adopter un ouvrage et s’engager à le défendre toute sa vie. Le fils, Daniel, choisit un livre, ou dirais-je, est choisi par un livre, L’ombre du vent, écrit par un auteur quasi inconnu, Julian Carax. Fasciné par sa lecture, le jeune garçon cède à l’attrait du livre sur lui, au point de chercher des informations sur son auteur et découvrir un personnage bien mystérieux, et son histoire, non moins mystérieuse.
Je vous recommande la lecture de ce livre, que je trouve enchanteur à plusieurs titres : les personnages que le héros rencontre au cours de ses recherches, forment une galerie comme je les aime, riche, éclectique et haute en couleurs ; l’intrigue ensuite, qui ne perd jamais en rythme, de rebondissements en révélations, en déceptions, en anecdotes etc., le tout formant un ensemble harmonieux et jamais lassant ; le personnage principal, juste assez faible et honnête pour être crédible et attachant ; la construction du livre, aboutie, très aboutie, aux imbrications habiles (je ne me suis jamais doutée une seule seconde de ce qui m’attendait... bon, si, une seconde en réalité, mais alors pas plus), l’atmosphère enfin, chargée de mystère, et les sentiments, tout cela dans un seul livre, c’est parfait, lisez-le !
L’ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon, paru en 2004, il a reçu le prix Planeta la même année, et a paru en Poche en 2006.