janvier 28, 2011

le bien que nous font les amies

On oublie tout.
Parfois même le bien que nous font les amies.

ça a un petit côté ingrat.
C'est peut-être un réflexe de protection pour se dire qu'on pourrait survivre sans elles toujours à nos côtés. Alors qu'on sait combien ce n'est pas vrai.

Alors quand on se retrouve, qu'on passe la soirée à se raconter et à rire comme jamais, quand on sent à quel point elles sont précieuses à nos cœurs, à nos vies, alors on dépose les armes.

On sait que sans elles, on ne serait pas tout à fait nous.

Et on les aime d'autant plus de nous permettre ça.
D'être nous et d'être aimé pour ça.

Parce que finalement, ces moments où on se laisse être nous-même sans craindre le jugement, sans calculer ce qui sera répété ensuite, ces moments de laisser-aller total et d'oubli de soi ne sont pas si fréquents.
Pour tout ce bien que vous me faites, et que j'espère vous faire aussi.
Love you girls.





Les causeuses de Camille Claudel, qui d'autre...



janvier 24, 2011

L'amour et nous


Pour la plupart, nous apprécions l'amour de nos semblables, au titre de reconnaissance nécessaire ou de divine surprise. Nous avons été élevés pour ça, d'une façon ou d'une autre, selon la voie du manque ou celle du trop plein, peu importe, au bout du compte nous aimons être aimés, et nous aimons aimer, à tort et à travers et à nos dépends, mais enfin avec entêtement, avec récidive et avec préméditation. L'amour nous plaît, son bruit de chaînes et ses fruits de saison. Et tant mieux. Rien n'est plus désolant que détester l'amour.

Sans moi, Marie Desplechin



janvier 21, 2011

vibrer à nouveau

La force de ces projets qui nous font vibrer à nouveau
quand on a l'impression que ça fait des semaines, des mois qu'on a plus ressenti ça et que brutalement, on sent monter en soi cette joie.
quand on a cherché longtemps l'occasion de renouer avec ces sensations, et que c'est là, ça y est.

Le projet de rencontrer enfin une amie de blog depuis 4 ans, qui habite à l'autre bout du pays (oui, "l'autre bout de la France", vous remarquez comme ça semble beaucoup plus près, ridiculement près, même? Alors que "l'autre bout du pays" c'est si loin... )
Même si la rencontre est rapide, un peu compliquée, mais on voulait vraiment.
Et le fait de voir que l'autre le veut aussi fort que soi.
Et passer un super moment. Comme on s'y attendait.

L'effet de cette invitation de ces gens dont on commence à se faire des amis, leur "on fera simple", le fait même que l'on veuille nous voir et qu'on se sente libre de "faire simple".
Même si on se connaît peu. Surtout si on se connaît peu.

Le sentiment de vivre tout juste ce que l'on voulait vivre, quand on était plus jeune, d'être dans le vrai de ses envies.
Que c'est bon.
C'est bientôt la fin de l'hiver, la sève remonte dans les racines, et on sent que tout le monde se réveille la volonté et le désir.
ça fait du bien.



Toile de L. Debordeaux.

janvier 20, 2011

Rock is back, yeah !

Et oui, je vous le confirme, ça tient à rien.
Présentement, je me sens comme si j'avais gagné la cagnotte du Loto.
Alors qu'en réalité, c'est celle de samedi que je vais gagner.
Avec deux millions en plus.

Quoique. En y réfléchissant bien, ce qui m'ennuie c'est que si je gagne, je vais avoir plein de temps pour écrire, donc pour devenir May Pancol . Et alors on dira de moi que si j'ai tant de succès, c'est grâce au Loto. Or je préférerais qu'on dise de moi que ma plume est d'or.
Bon. J'ai donc un conflit d'intérêt interne à gérer.

J'ai fêté le retour du rock avec un petit col roulé noir, avec un poil de cashmere inside.
On ne peut pas tout fêter au champagne.

janvier 18, 2011

Quand le rock me fuit


Aussi incroyable que cela puisse paraître, il est des jours où le rock me quitte.
Où je sais, en m'habillant que ce jour là, je ne serai pas habitée, ni hantée ni même poursuivie.
Parce que le rock, chez moi, c'est ça.

C'est quand je sens que ma tête est bien au-delà de ma ligne d'horizon, que mes pieds m'emmènent bien plus loin que jusqu'au bout de la rue pour me conduire à la gare puis derrière ma cloison où j'exerce ce métier-pas-plus-sot-qu'un-autre (paraît-il).
Que l'on peut me raconter pique pendre, je n'y suis pas. Ou je suis au-delà.
Quand je sens que le wild me souffle sous la frange.
Que l'onirique niche dans un coin pas loin, et fait son œuvre.
Quand on peut me chercher dans tous les sens et ne me trouver ni à l'endroit ni à l'envers, je suis out.
Je suis on et off à la fois.
Je suis rock.

Aujourd'hui était donc un jour où le rock ne passe pas par moi. Ou sans s'arrêter.
Avant que je sois réveillée, peut-être.
Ces jours-là, je me sens aussi seule que Rémy sans ses clebs, pour vous donner une idée.
Ces jours-là, je me sens aussi sensuelle que la mère Denis.
Non, retirez immédiatement cette image de votre esprit et pensez Kylie Minogue, Emmanuelle Béart, Monica Bellucci...

Le jour où le rock me fuit, c'est le jour où j'envisage de porter des gants mapa pour ne plus voir mes mains vieillir.
Le jour où le rock me fuit, je ne suis plus à ça près. Pour tout.
Le jour où le rock me fuit, je suis quelqu'un d'autre.
Quelqu'un de vulnérable, de trop fragile.

La fuite de rock se soigne.
La plupart du temps, elle s'éteint d'elle-même.
Si toutefois elle persiste, vous pouvez l'appeler, à grands coups de Janis dans les oreilles, ou en incantant des vers de Johnny H., réputé pour ses saillies rimées.
L'essentiel c'est de retrouver le souffle rock.
L'envie de vous déhancher sur un vieil air de "Je suis un rockeur... je suis un roller" d'Eddie plutôt que sur "c'est comme dans un vieux... rock'n roll" de William.

Celui qui donne envie de rigoler même quand a priori on a pas de quoi.
Celui qui fait qu'on peut bien vous vouloir du mal, vous le mesquinez pas à riposter, vous vous marrez.
Celui qui fait que quand on vous regarde au fond des yeux, on se dit "qu'est-ce qu'elle rock, cette fille", et ça allume des clignotants dans les yeux des autres.
Le rock communicatif alternatif.

Laissez-moi croire que je suis jeune et rock.
C'est la seule chose qui me tient quand tout autour fout le camp.
Johnny for ever.



Monica on a dit.
Pas si rock mais pas si tarte.




janvier 11, 2011

Une bonne petite résolution par où ça passe



Le côté "Fouette-mi et fouette-moi sont dans un bateau et tiens, paf dis donc, c'est le premier de l'an, et si on prenait des résolutions, plutôt que de se foutre à l'eau ?!", très peu pour moi.

Les résolutions, je les aime brutales, franches et bien résolues.


Et comme on est pas là pour se pourrir la vie (elle s'en charge très bien toute seule), je pars du principe que les résolutions doivent nous faire du bien. Voir, elles devraient résoudre des problèmes, prosaïquement parlant. Donc

Donc hop, c'est parti pour les résolutions du moi de May (attention, vraies résolutions inside) :


1. Me coucher tôt
Le concept : plus reposée, le teint frais, la peau lisse = 10 ans de moins dans le miroir = moral d'acier dans mon esprit de winneuse = je dis à mon boss ce que je pense de sa boîte = je me fais virer = je deviens la nouvelle J. May Rowling.
(Tout le monde sait qu'elle a conçu Harry Potter aux oeufs d'or avec le spectre du chômage sur l'épaule. Je dis pas ça s'est fait simplement, attention.).


2. Me lever tôt
Le concept : levée avec le soleil, je prends la journée à bras le corps = le monde m'appartient = je suis au-dessus de toutes les vicissitudes quotidiennes = je deviens le mahatMay Ghandi dans l'année.
(Quand cela sera advenu, inutile de m'ériger des temples et des statues, je ne cultive pas à ce point le culte de la personnalité. Ceci dit, rien ne vous empêchera de me prier si ça vous chante.)


3. Manger bio
Le concept : manger bio = ce qui voit à l'intérieur de la céréale complète se voit à l'extérieure de la bioMay = je passe incognito sur Facebook et je m'infiltre tranquillou dans un réseau de coupeurs d'OGM = je réalise le second rêve de ma vie : voir de près les moustaches de José B. (Mais pas les toucher, j'ai mes limites)
(Cela n'exclue pas que je continuerai le surimi mayo, on a dit qu'on était là pour se faire du bien.)



4. Ne pas subir (prendre des mesures)
Le concept : sus à la passivité, cessons de subir (la présence au boulot quand on a rien à faire, la messe, la queue au guichet SNCF, la galette...), personne n'attend ça de nous, et celui qui vous dit que si est un sale pervers. (Je n'ai pas de conseil à vous donner, mais les pervers, je serais vous, j'arrêterais en 2011).
Je ne subis plus = je suis libre comme l'air = j'ai plein de temps devant moi pour réaliser mes 3e et 4e rêves (ex-aequo) : lire au lit toute la journée et apprendre le violoncelle = je deviens la fille la plus molle et la plus cultivée au monde. C'est un créneau libre, j'ai vérifié.


5. Lire 52 livres en 52 semaines.
Le concept : tous ces livres qu'on aura jamais assez d'une vie pour lire, on se les envoie là, maintenant, dans une totale frénésie boulivresque, à raison d'un par semaine. J'adore celle-ci parce que j'ai déjà commencé à tricher en lisant un bouquin de poésie = ma réso 4 : Ne pas subir (prendre des mesures). CQFD.

En résumé, à la fin de l'année 2011, je devrais avoir rejoint le nirvana des auteurs jeunesse, avoir gagné dix ans sous les yeux, au minimum, rencontré José et m'être fait une belle réputation de la première femme qui arrive à lire au lit en jouant du violoncelle.

Alors, elle est pas belle, mon année ?




2011 se lève...

janvier 06, 2011

bonne année et portillon

J'aime la bonne année. J'aime la nouveauté, j'aime les débuts, j'aime les nouveaux départs.

En revanche, je déteste les vœux, les formules toutes faites qui portent au cœur si vite que le 4 janvier on a déjà la nausée, et à peine un an pour s'en remettre.

J'aime la nouvelle année, mais pas que mon anniversaire soit en tout début de mois.
J'ai d'ailleurs fait une demande de changement de date de naissance. J'envisage le 24 mai.

J'aime l'épiphanie, mais pas la galette. Encore moins en gâteau d'anniversaire.

J'aime planter mes deux bottes dans le sol, me redresser et regarder l'année nouvelle née droit dans les yeux façon "A nous deux, ma cocotte, qu'est-ce que tu pourrais bien me réserver de beau ?!"

Pour cette année je me souhaite de poursuivre sur la lancée de la fin 2010, et d'arriver à dégager assez de temps pour écrire, de décrocher un nouveau job (prendre le portillon du mien devient de l'ordre de l'urgentissime), de passer plein de beaux et bons moments avec mes chéris, avec mes amis, de voir plein d'expo et de bons films, de lire plein de bons bouquins, d'être en pleine forme et de m'éclater !

Je ne vous cacherais pas que mon année a commencé sur des chapeaux de roues, mais on s'en fout, on voit loin devant et on trace !


Bonne année les amis !





Quoi ? Des résolutions ? Oui, plein ! Mais on en reparlera.