juin 18, 2012

Patron, un rhum framboise et des cheveux blancs !

Samedi je passais une soirée très friendly autant qu'arrosée et musicale en compagnie, entre autres, de jeunes personnes de ma connaissance, de celles qui disent "BBRRAA !" en roulant les R quand nous disions "Caaaasssséééééé !!!" (enfin, mon petit frère, j'étais déjà trop vieille), qui fument à 16 ans et boivent dans ton verre quand tu es déjà trop en forme pour te rendre compte que ça fait quatre fois qu'elles "goûte juste" ta purée de framboise-rhum. Quand sur les coups d'une heure du matin, je décrète que je vais me coucher et que l'on me gratifie d'un "oh noooon, si tu pars y'aura plus personne de coool" (je croyais qu'ils disaient "swag" pour "cool", j'avoue être perdue... ou alors avaient-ils perdu le codeur-teenager dans la purée de framboise, eux aussi ?). 
On croit que cette fille a tout dans le regard... que nenni, c'est tout dans les veuchs ! 
La Samson des X-men !


Samedi donc, je faisais mon coming-out du cheveu blanc auprès de mes amies  à peine plus âgées mais déjà en avance. Car la semaine dernière, j'ai découvert un cheveu blanc derrière mon oreille gauche. En prospectant dans la glace des toilettes du bureau qui est plus près, j'ai découvert avec une résignation teintée de fierté qu'ils étaient plusieurs, bel et bien blancs. 
Alors samedi, quand mon amie m'a dit "N'attends aucune compassion de ma part !!!" (elle a des mèches à faire pâlir d'envie une Malicia albinos mais finalement elle est blonde maintenant, j'aime bien aussi), j'ai juste répondu "Non ! Je veux juste que tu m'adoubes !!!"
Ce qu'elle a fait de bon coeur (je crois qu'elle était un peu fière de moi). 
J'ai donc su accueillir ces premiers cheveux blancs avec une maturité toute particulière, et quand mes jeunes amis, hallucinés de me voir si jeune en leur miroir m'ont avoué qu'ils me donnaient 32 ans, maxi, j'avoue, je n'ai pas tout de suite compris le rapport qu'il y avait, peut-être, avec la purée de framboise. J'ai simplement pris le compliment comme il venait. En me disant que c'est à cause d'eux, ces jeunes innocents, que je me sens si jeune. 
Je crois que c'est ça, la beauté de la maturité. 

juin 04, 2012

Sur l'air du Paléo-oh-oh !

En bonne connaisseuse de moi-même, je ne fais pas de régime.
La raison est simple : je sais que j'en serais incapable.
Le principe non moins simple : pour ne pas avoir à les perdre, j'arrive à éviter de les prendre.
Et en disant "J'arrive à" je pèse mes mots : nous ne sommes pas égaux devant le métabolisme tout-puissant qui, comme une maîtresse ou un boss, a ses têtes.
"J'arrive à ne pas les prendre" = j'adore les légumes + je ne mange pas de dessert + je préfère une bananes à un pain au chocolat + je ne suis pas fan des frites (= je suis un androïd, non sérieusement, croyez-moi, c'est vrai). La dernière fois que j'ai mangé des profiteroles... ben je ne m'en souviens plus.
En revanche j'adore la charcuterie, le fromage et le chocolat (et les bonbecs) (et la bière) (...) (et les pâtes).

Bref, ce préalable pour vous raconter un peu "Comment je me suis mise au régime... ma vie au paléolithique".

Pas d'incohérence dans ce propos, les cieux métaboliens ont virés de bord, je me suis pris ces derniers mois trois-quatre kilos direct sur les hanches, je ne ferme plus mes pantalons, mon ventre ex-plat bourrelette à qui mieux-mieux au-dessus de ma ceinture, bref, j'ai grossi.

Sans même avoir forcé sur le gras. Et comme je préfère ne pas attendre pour frapper fort, j'ai un peu reniflé l'air ambiant des régimes pour écartes les "viande only" et autres "crème à 0%, aspartam et beurre allégé". Je préfère ne pas manger de crème que de manger de l'allégée. Idem pour le beurre. 
J'ai donc jeté mon dévolu sur : Le régime Rrrrrrrr, j'ai nommé "Paléolithique".
La promesse : "Moins 3 kg en mangeant sain" : que demande le peuple ?

Le concept : Ne rien avaler de transformé
Les hommes préhisto ne mangeaient ni pizza, ni ne buvaient de coca. Le Nutella ne faisait pas flipper leurs papilles (les miennes non plus en fait, je n'aime vraiment pas ce petit goût de noisette et c'est trop sucré)(je suis peut-être un peu Rrrrr, en fait. Je rappelle ma mère tout de suite).
Pas de sucre, sauf du miel 3x par semaine, pas de céréales autres que complètes, pas de viandes grasses, ni de pain.
En revanche oui aux lentilles, pommes de terre, pois en tous genres et céréales complètes.
Évidemment, les glaces, café et sodas sont bannis, mais les viandes maigres et poissons sont welcome.
Vous saisissez le principe : rien ne se transforme et tout se perd, surtout les kilos.

De quoi retrouver en quelques jours "le goût du vrai" comme dirait l'autre et perdre l'habitude de grignoter du mauvais. On oublie les gâteaux secs et autres Tagada pour se ruer sur les amandes, noisettes, noix, et fruits secs, sources de fibres. Alléluia.
On oublie le café et on profite du thé. Vert tant qu'à faire.
Cromagnon ne mangeait pas de Brie, maintenant, c'est certain, en revanche il nous autorise les yaourts et fromage blanc de biquette.

On renoue avec ses instincts vitaux et on laisse de côté trois minutes la femme du XXIe siècle qui hurle en nous "RRRRAAAAAAAHHHHHHHH je veux un Bountyyyyy glacééééééé". D'une part elle finira par se fatiguer, d'autre part, au bout d'une semaine, en mangeant un pauvre chocobon, elle aura la nausée. Véridique. Car oui, je l'ai testé pour vous.
Et bon. Alors. Honnêtement ? Pas facile de trouver du riz complet à la boulangerie du coin quand on bosse tous les jours. Pas évident de renoncer aux aubergines marinées non plus. Ni de zapper le coca zéro. En revanche, j'avoue, les amandes et noix calent dix fois plus que le moindre Pépito. Et plus ça va, moins le sucre manque.
Mais bon, je vous ai prévenus... J'ai du mal avec les régimes. Je préfère penser que c'est du muscle (qué gras du bide ?! J'ai dit ça, moi ?).
Mais pour le reste, je dis oui. On va réapprendre à vivre, hein. Disons que c'est un peu comme quand on est enceinte, on se dit qu'on mange pour aller bien, pas juste pour se faire plaisir, et en fait on découvre assez vite que manger une pêche est carrément jouissif, plus papillo-jouissif que du chocolat ou qu'une glace. Crazy, non ?
Cependant, qu'on ne vienne pas me demander pourquoi j'ai tapé sur mon voisin de métro* qui mangeait du Mac do... Paléo, je t'ai dans la peau !


*A ce sujet, à quoi reconnaît-on un usager ponctuel de la ligne 13 le matin sur le quai de St Lazare ?

C'est celui qui dit "On va pas tous rentrer"...
(Oui, je suis contrainte de me faire rire toute seule en ce moment. Life is so...)