décembre 23, 2010

Pourquoi il faut aimer Noël (malgré tout)

Noël fait partie des choses qu'il faut aimer, sous peine de faire preuve d'un mauvais état d'esprit, vilain, bouh.

Donc il est de bon ton de détester Noël.

Mais comme le manichéisme n'est pas de ce monde (ce serait d'un ennui, reconnaissez), voici quelques (bonnes) raisons d'aimer Noël, malgré l'obligation de cadeaux (hérésie!), votre carte bleue exsangue, les esprits surchauffés par la neige et les tatas poilues que vous ne voulez pas entendre encore une fois vous faire des réflexions sur vos choix de vie (je laisse ouvert le spectre des réflexions désagréables... )

Il faut aimer Noël :

Parce que, pour une fois, personne ne vous reprochera de quitter votre lieu de travail à 18 heures. Exceptionnellement, vous n'entendrez pas une petite voix narquoise lâcher le traditionnel "Ah, tu es à mi-temps !?" parce que vous osez franchir le pas de la porte avant 19 heures. Si, par extraordinaire, sait-on jamais, cela arrivait, vous êtes autorisé à lui faire bouffer le sapin et toutes les boules. Laissez la guirlande lumineuse branchée.


Parce que maintenant, vous savez. Pour assurer à Noël, il faut avoir suivi un entraînement spécial. Vous ne vous sentez pas l'âme "GI-No" ? Laissez tomber. Vous appartenez à la catégorie "Je prends Noël comme il vient". Dans les dents. Souriez.


Parce que c'est le solstice, qui sonne le glas des journées trop courtes et de la nuit qui tombe à 17 heures. Les économies d'énergie, c'est bien beau, mais pendant trois mois de l'année, on se sent Lapon, et personne n'y trouve à redire, alors que ça met franchement en péril l'identité nationale !

Parce que vous allez vous dépasser, en osant complimenter votre belle-mère, le tout avec honnêteté. Sur sa nouvelle polaire, sa nouvelle perruque ou ses yeux, que vous n'aviez jamais vu bleus avant. Trouvez un truc, soyez fort.

Parce qu'un sursaut d'amour ne nuit pas. Et que vous pouvez peut-être prendre le risque de vous laisser aller à penser que le compliment de votre belle-mère sur votre toute nouvelle frange vous a été livré sans arrière-pensée grinçante planquée sous trois couches d'esprit de Noël.

Parce que quand vous aurez fermé la porte sur l'année, le boulot et ses promesses pour 2011, les tracas, le fatras, les glaglas, tout ne sera plus que chaleur, lumière, paillettes et bonheur dans vos cœurs.

La magie de Noël, on a dit.

Je vous embrasse, vous souhaite de très belles fêtes, et à l'année prochaine !


décembre 21, 2010

La vague de Noël

Dites-moi, dites-moi que vous aussi, vous vous mangez la vague de Noël dans les gencives Force 4 à peu près vers le 21-22 décembre, ce moment où...

1. Vous réalisez que vous avez perdu toute votre belle avance sur les cadeaux et vos congénères enfiévrés et que vous allez devoir vous bomber La grande récrée l'avant-veille de Noël avec les 4000 autres péquins parisiens.

2. Vous réalisez que vous n'avez pas plus d'idées que le mois dernier pour le cadeau de votre cher co-pieu mais que maintenant vous n'avez plus de temps, non plus.

3. Vous détestez la course aux cadeaux au point de ne plus vouloir de cadeau pour vous.

4. Vous listez les choses qui vous restent à faire. Vos journées de boulot sont tellement intense que vous avez le sentiment d'apprendre à voler, et vous craignez d'oublier d'apporter la bûche pour le réveillon chez vos parents.

5. Vous ne pouvez pas vous empêcher de vous réjouir d'aller à la messe de Noël, et d'ouvrir les cadeaux. Et puis vous réalisez que vous n'avez plus douze ans, que vous ne connaissez personne à la messe, que ça fait longtemps que la messe vous emmerde, et que vous connaissez d'avance tous les cadeaux qui mijotent sous le sapin.

6. Qu'avez-vous fait de votre âme d'enfant, bon sang !?

7. Au bureau, vous n'osez plus faire la liste des choses qui vous restent à faire avant de partir en vacances. Vous gérez les urgences quand elles atterrissent sur votre bureau, avec le sourire, c'est pas plus cher et c'est votre contribution à l'esprit de Noël. Vous finissez à 19 heures le 24... Tant pis, une bûche Picard fera l'affaire. La caissière, elle, ne vous sourit pas.

8. Vous vous sentez comme une dinde farcie au pigeon.

9. Vous arrivez chez vos parents. Tout le monde est sur son 31 alors qu'on est que le 24, sauf vous, en jean, directe du Picard.

10. Vous rêvez que le 24 est passé, que c'est le 26 aujourd'hui, et que vous n'avez rien vu de Noël. La déception vous submerge.

11. Vous réalisez que c'est vraiment le 26, aujourd'hui, que vous n'avez rien vu de Noël mais que vous en gardez une brique sur l'estomac, une cirrhose carabinée et une migraine persistante.

12. Heureusement, il reste le 31 pour vraiment faire la fête.







décembre 14, 2010

J'embrasse pas

Non, pas la peine d'insister, moi, j'embrasse pas les gens avec lesquels je travaille toute la journée, qui ne sont pas nécessairement mes amis, et que, parfois, je n'apprécie tout simplement pas. Voir pas du tout.

Le bureau j'y travaille, je sympathise parfois avec des gens aimables, auxquels je tiens, et que je continue néanmoins à ne pas embrasser le matin en arrivant.

Et le fait que ce soit une agence de "com" n'y change rien.

Alors pourquoi soudain, tout le monde voudrait me faire la bise ?

Oui, je suis aimable, oui je suis polie, mais là, je dis non.
On ne m'obligera pas à embrasser la reine et ses valets si je n'en ai pas envie.
Mode "n'y revenez pas" ON.

Inutile également d'essayer de m'intimider en me traitant de rombière, de bas bleu, de sauvage ou de mal-aimable, j'assume parfaitement bien.

En plus, la dernière personne que j'ai embrassée au bureau, je l'ai épousée. Alors ça va aller, hein.