juillet 08, 2012

Livres et auteurs chers à mon coeur

J'ai envie de partager avec vous mes éblouissements littéraires. Un passage, un titre, une oeuvre entière, je ne suis pas sectaire. Et faire cet exercice me permet de voir que je reste constante mais que j'ai eu la chance d'avoir découvert dernièrement des auteurs qui comptent et me touchent.

Prochain billet, je vous présente mes projets de lecture de l'été. La liste est encore en cours d'établissement, comment dire, il faudrait que je parte un bon trimestre pour lire tout ce que j'avais initialement prévu d'emporter...


Daniel Pennac
Pennac dont je viens de dévorer Le journal d'un corps, chronique d'une vie à travers les évolutions du corps du personnage principal. Le principe est intriguant et le fait de suivre l'auteur du journal au fil de son existence à travers les surprises de son organisme très original. Pour autant, c'est un vrai roman, pas un simple rapport de santé. J'ai découvert Pennac par La fée carabine l'été de ma 5e, dans une caravane. Une révélation. Si vous ne connaissez pas la famille Malaussène et que vous aimez les sagas un peu barrées, foncez. En revanche commencez tant qu'à faire par le premier titre, Au bonheur des ogres. 



Carole Martinez
Dans les auteurs qui m'ont éblouis ces dernières années, il y a Carole Martinez, dont Le coeur cousu (chroniqué ici) m'a scotchée un matin dans le train à Asnières. Je rêve de pouvoir le relire. Le domaine des murmures a également une place particulière dans mon coeur. C'est tout simple, cet écrivain parvient à écrire sur une femme recluse au moyen âge et à nous offrir un roman d'aventures, poétique et parfait dans le même temps. Elle est sidérante. Je me souviens d'avoir lu ce récit dans le métro, la confrontation de sa vie en cellule et de mon entassement dans le métro était saisissante !

Delphine de Vigan
Les heures souterraines, à lire dans le métro, ou mieux, dans le RER, un roman sur le monde du travail, et une journée dans le quotidien parisien de deux personnages qui ploient sous le poids de cette vie citadine parfois insupportable. No et moi, à lire en hiver, émouvant et juste, la rencontre d'une jeune adolescente surdouée avec une jeune SDF qu'elle prend en affection. Et puis bien sûr Rien ne s'oppose à la nuit, chronique familiale bouleversante chroniqué ici.

Anne-Marie Garat
Dans la main du diable, chroniqué ici, m'en a mis plein les yeux, tant l'écriture est vive, les personnages et les dialogues délectables et l'intrigue bien foutue. Je fais une pause cependant avant de m'engager dans la suite de la trilogie, je crois que je n'ai pas envie d'avancer dans le temps, ce premier volume se passait en 1913 et j'adoooore cette époque. 


Romain Gary
Je me souviens d'avoir été éblouie, j'étais dans le bus un jeudi après-midi à Barbès, par le passage fondateur de La promesse de l'aube, donc j'ai parlé ici.
Avec le recul, c'est un très beau roman, mais je n'en n'ai gardé d'autre souvenir que ce passage bouleversant et quelques exploits de l'auteur. Si vous n'avez jamais lu Gary, foncez les yeux fermés sur La vie devant soi, vous m'en direz des nouvelles.





Carlos Ruiz Zafon
La baie d'Ha Long, sur une jonque, embarquée par le récit à suspens de L'ombre de vent, je passe mon temps à lire, à lever le nez, à me laisser surprendre par le paysage à couper le souffle... et à replonger dans mon bouquin. Je l'avais chroniqué ici.



Kressman Taylor
Avec ses deux recueils de nouvelles : Ainsi rêvent les femmes et Ainsi mentent les hommes, que j'avais chroniqués ici, j'ai découvert une écriture sensible, d'une finesse évocatoire rare. Ses nouvelles sont des mises en lumière de l'âme humaine dans des moments fondateurs dissimulés dans le quotidien le plus routinier et apparemment banal. Je me souviens du canapé rouge de mes amis qui vivaient alors dans le Nord, dans lequel j'ai découvert cette écriture délicate.


Gabriel Garcia Marquez
Cent ans de solitude, dans l'avion en septembre 2000, je rentrais de Budapest. Le souvenir que j'en ai est so cliché : je lisais dans la pénombre et il me semblait que le livre diffusait de la lumière tellement j'étais prise par le récit ! (la nourriture de l'avion sans doute...).



John Irving
La chaise longue dans le jardin mayennais où j'ai dévoré L'oeuvre de dieu, la part du diable, alors que j'attendais mon premier enfant. Le gazon plein d'épines de pin sur lequel je me tournais pour lire Une veuve de papier... Derrière, j'ai dévoré un grand nombre de ses titres, j'adore la facilité avec laquelle cet auteur nous embarque derrière ses personnage au destin improbable. J'aime aussi qu'il m'en reste encore à lire, et pas des moindres : Une prière pour Owen, par exemple. 




Victor Hugo
Le couloir du préfa de Nanterre U. La fin de Satan, un long poème sur la chute de l'archange et sa mutation en démon, si j'ose dire (la versification de Star Wars, somme). J'en avais publié un extrait ici
D'Hugo aussi, Les travailleurs de la mer, que je lisais assise sur le banc en bois inconfortable de la cuisine, pour me tenir en éveil et ne pas passer à côté des moments saisissants du récit (planqués au coeur d'un océan de pages). 


Bon, je constate que j'ai chroniqué pas mal des livres que j'ai aimés, tout est bien qui finit bien.
Je vous prépare ma liste de l'été, elle sera à l'image de celle-ci, avec du contemporain et du classique, français et étranger, see you soon !