août 21, 2009

Enlève-moi tout de suite tes mains de la gazinère


Edimbourg, 1874, le jour de la naissance de Jack est aussi le jour le plus froid du monde. Quand Jack naît, Madeleine, la sage-femme, remplace son coeur gelé et brisé par une horloge.  
Son coeur bat au rythme du mécanisme, mais Jack doit respecter les règles que lui impose Madeleine : "Premièrement, ne touche pas à tes aiguilles. Deuxièmement, maîtrise ta colère. Troisièmement, ne te laisse jamais, au grand jamais, tomber amoureux. Car alors pour toujours à l'horloge de ton coeur la grande aiguille des heures transpercera ta peau, tes os imploseront, et la mécanique du coeur sera brisée de nouveau." 
Mais peut-on demander à un jeune homme de ne pas se laisser tomber amoureux ?
Surtout quand il croise le regard d'une petite chanteuse "une fille minuscule avec des airs d'arbre en fleur".

La mécanique du coeur est un roman plein de poésie, à l'univers onirique. L'ensemble fonctionne comme une gigantesque foire aux personnages rafistolés, et parfois rouillés, aux faux contacts et aux airs dézingués touchants. 
Les images m'ont beaucoup touchées, et si je ne connais pas très bien la musique du groupe Dionysos, dont Mathias Malzieu est auteur, compositeur et interprète, ce livre, dont il a également fait un album, me donne très envie de la découvrir. 
Je ne peux que vous encourager à le lire, et pour vous en donner un petit aperçu, voici un extrait des premières pages :
"Elle pleurait déjà en escaladant la colline pour arriver ici. Ses larmes glacées ont rebondi sur le sol telles les perles d'un collier cassé. A mesure qu'elle avançait, un tapis d'étincelants roulement à billes se formait sous ses pieds. Elle a commencé à patiner, puis a continué encore et encore. La cadence de ses pas est devenue trop rapide. Ses talons se sont emmêlés, ses chevilles ont vacillé et elle a chuté violemment en avant. A l'intérieur, j'ai fait un bruit de tirelire cassée." 

La mécanique du coeur
, de Mathias Malzieu - éditions J'ai lu, 156 p.

août 17, 2009

Quand faut y'aller...

Une fois que les idées sont ficelées, que les personnages invités se sont installés, ont pris part à l'action, ont échangé quelques propos et joué leurs rôles comme il se doit, une fois que l'histoire est bouclée, lue, relue, testée, appréciée, retouchée et peaufinée.

Une fois que le texte est propre, décoquillé et bien présenté...
Il ne reste plus qu'à l'envoyer les doigts croisés (ce qui n'est pas des plus aisé, j'en conviens).
So long...

août 10, 2009

Back in town

Me voilà tout juste rentrée.
J'ai pris le bateau, la voiture, le train, le métro et re-le train, posé mes sandales encore pleines de sable sur le lino de l'agence, rangé mon sac de voyage dans un coin, lui et toutes mes photos de vacances sagement archivées dans mon ordinateur.

Ce soir je renouerai avec mon chez moi pour de bon.
Et j'alignerai sur mon bureau mes quelques trophées glanés pendant ces quelques jours loin de mes habitudes, loin de mes manies, loin de mes tracas.

Aujourd'hui c'est la rentrée pour moi, mais... j'ai de la mer plein la tête, de l'iode plein les narines, du large plein les yeux, et des projets plein mes valises (et du sable plein mes sandales, donc).
Je vais me faire un joli programme pour la rentrée, la vraie.

Pour le moment... c'est la rentrée de May-qui-travaille, mais j'ai encore un peu de temps avant de reprendre le rythme haletant de tous ces jours. De tous les jours qui fatiguent, qui usent, et qui forcent à penser, beaucoup, à la place de rêver.

J'aime trop rêver.