décembre 23, 2010
Pourquoi il faut aimer Noël (malgré tout)
Donc il est de bon ton de détester Noël.
Mais comme le manichéisme n'est pas de ce monde (ce serait d'un ennui, reconnaissez), voici quelques (bonnes) raisons d'aimer Noël, malgré l'obligation de cadeaux (hérésie!), votre carte bleue exsangue, les esprits surchauffés par la neige et les tatas poilues que vous ne voulez pas entendre encore une fois vous faire des réflexions sur vos choix de vie (je laisse ouvert le spectre des réflexions désagréables... )
Il faut aimer Noël :
Parce que, pour une fois, personne ne vous reprochera de quitter votre lieu de travail à 18 heures. Exceptionnellement, vous n'entendrez pas une petite voix narquoise lâcher le traditionnel "Ah, tu es à mi-temps !?" parce que vous osez franchir le pas de la porte avant 19 heures. Si, par extraordinaire, sait-on jamais, cela arrivait, vous êtes autorisé à lui faire bouffer le sapin et toutes les boules. Laissez la guirlande lumineuse branchée.
Parce que maintenant, vous savez. Pour assurer à Noël, il faut avoir suivi un entraînement spécial. Vous ne vous sentez pas l'âme "GI-No" ? Laissez tomber. Vous appartenez à la catégorie "Je prends Noël comme il vient". Dans les dents. Souriez.
Parce que c'est le solstice, qui sonne le glas des journées trop courtes et de la nuit qui tombe à 17 heures. Les économies d'énergie, c'est bien beau, mais pendant trois mois de l'année, on se sent Lapon, et personne n'y trouve à redire, alors que ça met franchement en péril l'identité nationale !
Parce que vous allez vous dépasser, en osant complimenter votre belle-mère, le tout avec honnêteté. Sur sa nouvelle polaire, sa nouvelle perruque ou ses yeux, que vous n'aviez jamais vu bleus avant. Trouvez un truc, soyez fort.
Parce qu'un sursaut d'amour ne nuit pas. Et que vous pouvez peut-être prendre le risque de vous laisser aller à penser que le compliment de votre belle-mère sur votre toute nouvelle frange vous a été livré sans arrière-pensée grinçante planquée sous trois couches d'esprit de Noël.
Parce que quand vous aurez fermé la porte sur l'année, le boulot et ses promesses pour 2011, les tracas, le fatras, les glaglas, tout ne sera plus que chaleur, lumière, paillettes et bonheur dans vos cœurs.
La magie de Noël, on a dit.
Je vous embrasse, vous souhaite de très belles fêtes, et à l'année prochaine !
décembre 21, 2010
La vague de Noël
décembre 14, 2010
J'embrasse pas
Le bureau j'y travaille, je sympathise parfois avec des gens aimables, auxquels je tiens, et que je continue néanmoins à ne pas embrasser le matin en arrivant.
Et le fait que ce soit une agence de "com" n'y change rien.
Alors pourquoi soudain, tout le monde voudrait me faire la bise ?
Oui, je suis aimable, oui je suis polie, mais là, je dis non.
On ne m'obligera pas à embrasser la reine et ses valets si je n'en ai pas envie.
Mode "n'y revenez pas" ON.
Inutile également d'essayer de m'intimider en me traitant de rombière, de bas bleu, de sauvage ou de mal-aimable, j'assume parfaitement bien.
En plus, la dernière personne que j'ai embrassée au bureau, je l'ai épousée. Alors ça va aller, hein.
novembre 30, 2010
Apprivoiser le froid
Comment demeurer une icône de sexitude quand la simple idée d'un centimètre carré de peau nue vous fait frémir jusqu'au bas du dos ?
La froidure qui nous tombe dessus nous oblige à lutter avec nos petits poings à nous (investir dans la plume, adopter une fourrure, se résoudre aux UGG malgré le nez plissé de l'homme qui partage vos nuits et qui trouve que la UGG vous fait la patte plantigrade (il n'y connaît rien en mode mais s'y entend en mammifères)).
Coup de bol, l'hiver est là pour nous faire (re-)découvrir des vertus du caché-dévoilé.
Ce que j'entends par là ? Souvenez-vous ce film, L'étudiante, lorsque Sophie Marceau se défait de ses multiples protections, bonnet, écharpe, cagoule, capuche, rappelez-vous de l'apparition.
Sans forcément se planquer sous un passe-montagne, renouons avec l'art du regard de velours, la puissance calorifère du sourire, la surprise de découvrir une femme sous l'amoncellement de maille.
Se dévoiler pour se réchauffer, en somme.
novembre 25, 2010
Voir mourir l'automne
novembre 22, 2010
Enquête sur la disparition d'Emilie Brunet
novembre 20, 2010
On m'a dit
On m'a dit "Faut pas revenir, tu n'iras pas mieux"
On m'a dit "De toutes façons, faut bien reprendre un jour"
On m'a dit "Soigne-toi bien, on t'attends de pied ferme" (...)
On m'a dit "Mais c'est vrai, ça, que tu as encore mal ?"
On m'a dit "Mais ça ne se casse pas, cet os-là !"
On m'a dit "Mais... ça va aller ?"
On m'a dit "Fais confiance au médecin, il sait ce qu'il fait"
On m'a dit "Profites-en !"
On m'a dit "Tu commences à reprendre confiance en marchant ?"
Oui, je vais revenir, et j'irai mieux
Oui, je vais reprendre un jour, je n'aime pas les entre-deux
Oui, je me soigne bien. Comme je soignerais un de mes enfants
Oui, j'ai moins mal. Oui c'est vrai
Oui, j'ai cassé cet os qui ne se casse pas
Oui ça va aller, mieux maintenant, bien mieux
Oui, je fais confiance au médecin. Et je me fais confiance aussi
Oui, j'en profite. Comptez sur moi
Oui, je commence à reprendre confiance en marchant
En écrivant aussi
novembre 17, 2010
C'est un peu court
novembre 16, 2010
Réaliser ?
novembre 09, 2010
Promettez-moi
novembre 08, 2010
Echange deux barils de Goncourt
novembre 05, 2010
La cape en poils à gratter
novembre 04, 2010
Trahie par Milli Vanilli
novembre 03, 2010
T'emballe pas Lulu
novembre 02, 2010
Point d'étape
octobre 28, 2010
Miss T-hair
octobre 27, 2010
Recherche travail pour rédactrice motivée
octobre 21, 2010
Les parades à la solitude
octobre 17, 2010
Il est ennuyé, Lambert
octobre 14, 2010
SOS patte en vrac
la citation du jeudi : retour aux fondamentaux
IF..... |
IF you can keep your head when all about you Are losing theirs and blaming it on you, If you can trust yourself when all men doubt you, But make allowance for their doubting too; If you can wait and not be tired by waiting, Or being lied about, don't deal in lies,Or being hated, don't give way to hating, And yet don't look too good, nor talk too wise: If you can dream - and not make dreams your master; If you can think - and not make thoughts your aim; If you can make one heap of all your winnings And risk it on one turn of pitch-and-toss, If you can force your heart and nerve and sinew If you can talk with crowds and keep your virtue, And - which is more - you'll be a Man, my son! Joseph Rudyard Kipling (Bombay, Inde britannique, le 30 décembre 1865 - Londres, le 18 janvier 1936) pour "La citation du jeudi", imaginé par Chiffonnette. |
octobre 12, 2010
Tout ça et bien plus encore
octobre 07, 2010
Dans ta face, Justin Bieber...
Justin Bieber, tout le monde ne parle que de lui. Mue par la curiosité et l'impression d'avoir raté le train de l'été, je vais sur Internet, où j'apprends, dans les premières lignes de Wikipédia, que Justin est né en... 1994 !
Jusqu'à présent, quand je découvrais que des acteurs ou des chanteurs étaient plus jeunes que moi, ils étaient généralement nés en 198...
ça fait mal. Dans ta face de vieille, le Justin.
Je vais voir quelques clips, et oh ! C'est un baby Justin !
Bref, le Justin Bieber est un enfant à la voix un brin nasillarde (l'article de Wikipédia précise qu'il vient de finir de muer, j'ai des doutes, et qu'il ne peut donc plus atteindre certaines notes de son single "Baby", gosh!).
MAIS, et c'est là qu'on touche au sommet de ce post hautement culturel, je lis également qu'il est en passe d'atteindre le milliard de vidéos vues sur Youtube, en compétition avec Lady Gaga-Didi-dododo-dadada...
Saint Michael, que faites-vous donc là-haut !!!! (Si tu me lis, Michael, always in my heart)
Finalement, je préfère avoir l'âge que j'ai et retourner à mes Georges et autres charmes matures et non moins virils.
Je suis bien soulagée.
Alors ? ça avance ?
octobre 06, 2010
Tôt
il est très tôt
il n’est pas encore bien réveillé, le monde non plus, qui ne fait pas de bruit
il sort sentir sa respiration nocturne, la rosée, la fraîcheur de la nuit qui s’enfuit sous les premières lueurs du jour
le monde crépite autour de lui
dans sa tête, ça crépite aussi un peu, il n’est pas habitué à se lever si tôt
il avance sur les pierres de la terrasse qui lui réveillent les pieds et marche jusqu’à l’herbe, froisse quelques brins encore mouillés, fouler le jardin, être le premier à marcher sur le gazon pour aujourd’hui, être le premier à voir le monde ce matin
il est seul, unique, et malgré l’engourdissement matinal, il se sent plus vivant que jamais
il hésite un instant à rentrer prendre ses chaussures, mais finalement avance, nu pieds, jusqu’au fond du jardin. Il escalade la petite barrière de bois, arrive dans le chemin de terre, essaie d’éviter les gros cailloux censés tenir la terre et les petits graviers qui s’impriment dans sa peau
Il a un peu mal aux pieds mais il s’en fout, il respire à fond l’odeur de mûres, de sous-bois et de terre et avance. Tout est encore humide, la nature craque, comme lui
Sur la plage aussi, le sable est lourd, trempé, vierge.
Il a mis les mains dans les poches de son pantalon, il commence à avoir froid.
la mer redescend gentiment après avoir pris entièrement possession de la plage, déposé quelques algues et déchets de bois, de plastique
Il ôte son tee-shirt en marchant et frissonne un peu
Rapidement il jette du bout du pied son pantalon sur le sable humide et avance vers elle
Sans ralentir, il entre, il a froid, mais n’hésite pas et se laisse glisser dans l’eau jusqu’aux épaules.
La mer le caresse doucement, le berce et l’accueille
il nage un peu, plonge dans son silence, ses bruits énigmatiques
ressort, la tête pressée par le froid
et recommence
il nage à grandes brasses sous l’eau et se replie sur lui-même, expire l’air à grosses bulles bruyantes
fait quelques roulades sur lui-même, sort la tête, reprend de l’air à fond et redescend
il a mal aux muscles à cause du froid et sa poitrine le brûle, à cause de l’air
quand il sort, il se sent vide et plein, réchauffé et glacé
il sait qui il est et ce qu’il fait là
il vit
octobre 05, 2010
Voyage autour de mon plâtre
septembre 30, 2010
Le câlin à bottes rouges
elle était pleine de cris, de non et de fatigue, cette colère
elle envahissait l’espace, se cognait aux murs, au sol et au plafond
elle se démenait, furieuse
et sa fureur la rendait encore plus rougeoyante, sifflante, écumante
elle a mis du temps à se dissiper
elle était trop lourde
il y avait de la nuit mal dormie dedans
et du refus du jour
finalement elle a disparue
et a laissé à sa place un gros câlin
à bottes rouges
Le jeudi c'est citation !
C'est à l'initiative de Chiffonnette, ça faisait un moment que je voulais participer, et puis ce matin, j'ai ouvert Gros-Câlin, de Romain Gary et j'ai lu ceci :
septembre 29, 2010
Et puis tout s'arrête (ou presque)
septembre 27, 2010
Des boules et des bulbes
septembre 24, 2010
ciel d'automne
Le ciel ardoise descend chaque jour un peu plus et les températures s'écrasent sous le poids. L'air est humide, dans la rue une effluve, le trottoir disparaît, je suis sur le chemin des douaniers, la mer en bas, le sel dans l'air...
La pluie ici, la pluie là-bas. Chaussée humide ici, sable odorant là bas.
Le ciel est souris, la pluie a fini, les nuages stagnent, traînent encore un peu, jouent les durs. Annoncent la couleur des ciels d'automne.
septembre 19, 2010
Le dessin semblait repousser les bords de la feuille et s'épancher dans l'air trouble de la pièce
Ethan Muller, 32 ans, tient une galerie d’art à New York.
Il tombe un jour sur une quantité astronomique de dessins abandonnés dans un appartements.
Le sens de ces dessins, leur ordonnancement et leur auteur, un certain Victor Cracke dont personne ne sait grand chose, ne tardent pas à devenir pour lui une obsession. En cherchant à le retrouver et à donner un sens à cette fresque gigantesque, il perd de vue ce qui constituait l’essentiel de sa vie… pour mieux se trouver lui-même, comme on dit dans ce genre de circonstances.
Plusieurs choses sur ce livre :
Tout d’abord, contrairement à ce qu’on lit partout, ce n’est pas son premier roman, mais le premier de ses romans traduit et publié en France sur les six ouvrages à son actif.
Du coup le concept « superbe maîtrise pour un premier essai » perd un peu de son poids.
Cependant, les personnages, l’écriture et les dialogues sonnent justes, la construction est élaborée et sans accrocs, la maîtrise est remarquable.
La description du milieu de l’art est intéressante, le ton du protagoniste qui prend ses lecteurs à partie sans trop en faire est original, les incises sont étonnantes et intrigantes, et l’ensemble fonctionne bien.
En revanche, certains passages manquent de rythme, on se sent parfois dériver lentement, et même si ce n’est pas désagréable, ce n’est généralement pas ce que l’on attend d’un livre à suspens. Quant au dénouement, pas de surprise véritable ni de révélation, vous êtes prévenus. Bon, peut-être un rebondissement dans le deuxième tiers du livre, mais pas plus.
A lire pour sa construction et le milieu dans lequel il se déroule, mais n’en attendez pas de sueurs froides, ni de suspens.
Ce livre a été élu « meilleur thriller de l’année » par le New York Times, et a reçu le grand prix des lectrices de ELLE catégorie Policier (certaines mauvaises langues diraient même qu’on ne peut vraiment pas se fier aux lectrices de ELLE ;o)
Les visages, Jesse Kellerman, éditions Sonatine, 2009.
septembre 16, 2010
Il était un pop up...
Il etait une fois - Benjamin Lacombe from B&C on Vimeo.
Un petit film publicitaire, une fois n'est pas coutume, pour le prochain livre de Benjamin Lacombe.
septembre 14, 2010
Une rentrée, 700 sorties
La rentrée littéraire devrait être livrée avec un mode d’emploi.
Sérieusement. Plus de 700 bouquins. Ce qui nous donne : 2010 + une rentrée = 701 bouquins.
(Et c'est la crise - du livre - certains ne doivent pas être au courant, ils ont publié, tiré jusqu'à 50 000 exemplaires, les inconscients !)
Autant vous dire que quand on est « apprenti écrivant », C'est impressionnant de voir que tant de gens parviennent à écrire jusqu’au bout et à faire publier leurs livres.
700 nouveaux livres. ça fait limite un peu peur. Et à quoi ça sert de déverser comme ça un tsunami de pages sur le marché ?
(Cela dit, si je devais un jour être publiée, j’aimerais autant que mon bouquin ne sorte pas en pleine rentrée littéraire).
Ne sachant jamais par quel bout la prendre, cette rentrée littéraire, j’ai opté cette année pour le petit bout de la lorgnette et pour changer un peu, à savoir les titres.
Un titre, on sait tous que ça peut survendre un livre, ou le casser complètement.
D’ailleurs, si j’étais journaliste littéraire (beaucoup de si dans ce billet !), je me lancerais dans une grande enquête « Comment les auteurs choisissent-ils leurs titres ? »
Les auteurs choisissent-ils vraiment leurs titres ou sont-ils soumis aux contraintes de leurs éditeurs ?
J’imagine que ça dépend des auteurs et des éditeurs.
Pour moi un titre est une illumination. Quand on écrit, à un moment ou un autre, il nous tombe dessus. Et c'est parfois très inconfortable car ce damné titre peut se pointer en dernière extrémité. En tous cas, il me semble qu'on ne choisit par un titre par dépit, il doit s'imposer par son évidence.
Voici donc une petite sélection des titres qui m’ont étonnée ou amusée et de ceux qui me font rêver.
Le titre clin d'œil : Le joli mois de mai d’Émilie de Turckheim, aux éditions Héloise d’Ormesson
Le titre qui sonne déjà lu : Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir, aux éditions Zulma
Le titre chantant : Pourvu qu'elle soit rousse, Stéphane Rose, aux éditions Archipel
Le titre préventif (et certainement le plus long) (et qu'on ne peut pas lire d'une seule traite du premier coup, vous allez voir) : On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux, Bobert Robert, POL (c'est un pseudo vous croyez, Robert Bobert ?)
Le titre prédicateur : En attendant la montée des eaux, Maryse Condé, aux éditions JC Lattes mais aussi Catherine, Nostradamus et le triangle noir, Claude Mosse, aux éditions Alphée
Le titre qui tourne : Des gifles au vinaigre, Cartano Tony, aux éditions Albin Michel
Le titre informatif : Les aigles puent, Luzz Bassmann, aux éditions verdier
Et puis on y parle beaucoup nuit, de rêves et d'étoiles, dans cette rentrée :
En règle avec la nuit, Justine Augier, aux éditions Stock
Des étoiles dans la main, Isabelle Chabanel, aux éditions Plaisir de lire
Dans la nuit brune, Agnès Desarthe, aux éditions de l'Olivier
Des feux fragiles dans la nuit qui vient, Xavier Hanotte, aux éditions Belfond
Les jeux de la nuit, Jim Harisson, aux éditions Flammarion
Onze rêves de suie, Manuela Draege, aux éditions de l'Olivier
Et si vous deviez choisir des titres de la rentrée littéraire, lesquels éliriez-vous ?
septembre 13, 2010
J'ai testé : le dimanche soir sans cafard
on était bien dimanche soir mais je me sentais comme un soir que je n'identifiais pas
détendue, pas trop crevée
Pas de boule d'angoisse à l'idée de revoir certaines personnes au boulot
Pas de remise en question proff-existentielle
Pas de conscience aiguë que nous étions dimanche et que le lendemain se remettrait en route la semaine qui ne perd pas de vue, elle, qu'après le dimanche vient le lundi
Vraiment, c'était une sensation très étrange
Et je ne sais pas expliquer pourquoi
Si encore j'avais une semaine de folie avec trop de beaux projets qui m'aurait vraiment donné envie
mais non, rien à signaler de particulier
Je n'ai rien fait de mon week-end et un autre dimanche cela m'aurait accablé
J'ai voulu voir si faire du repassage me permettait de philosopher comme le pliage du linge, mais je crois que je suis trop une femme du XXIe siècle, ça n'a pas marché
J'ai beaucoup joué avec mes cheveux pour les faire pousser
J'ai fait de mauvais pancakes, les commentaires des internautes disaient que c'était délicieux, on ne peut vraiment pas vous faire confiance
Bref, j'ai toutes les peines du monde à savoir ce que j'ai bien pu faire pour ne pas avoir à ferrailler avec le cafard du dimanche soir
Mais dès que je trouve, je vous le dis !
Fleuve Congo - musée du quai Branly
(rien à voir avec le sujet mais c'est une chouette expo)
septembre 09, 2010
Exquise esquisse
Cadavre exquis est le récit d'une rencontre entre un écrivain à succès (Thomas) et une jeune femme hôtesse de salon qui ne lit pas (Zoé).
Côté dessin
Pénélope ne change pas de style, mais pour ce qui est du trait, je l'ai trouvé plus épais, plus confortable que d'habitude, notamment dans Joséphine.
Pour ce qui est des couleurs, j'ai beaucoup aimé leur profondeur. Les bleus notamment sont francs et ça m'a plu.
Quelques associations tranchées construisent un univers et surtout une ambiance (kaki et bordeaux pour l'appartement de l'auteur, grisâtre pour celui de Zoé)
Des détails attirent l'œil, un regard, un sourire en coin, et touchent.
Certaines planches sont vraiment plaisantes (Zoé en pleine page au marché, j'adorerais l'avoir en grand format !).
Côté personnages
La psychologie n'est pas mal vue, (le complexe de l'écrivain, son ego, l'estime de soi des unes, l'ambition des autres... ),
Même si les personnages sont un peu caricaturaux à mon goût, ils sont, je pense, adaptés au format de la BD.
Côté scénario
Une bonne idée de départ, une situation complètement crédible, qui verse petit à petit dans la fiction complète.
A mon sens, on se laisse prendre au jeu ou non, je n'ai pas trouvé ça très difficile d'adhérer, en revanche, et ce sera mon gros bémol, je trouve que la fin est complètement bâclée.
C'est lâché, je déteste être prise par une histoire et finir cul par dessus tête sur une pirouette en ayant le sentiment que l'auteur a été obligé de boucler deux semaines plus tôt que prévu.
Conclusion : un bon plaisir de lecture qui tient bien ses promesses sur le plan graphique mais qui aurait mérité un approfondissement sur le plan du scénario.
septembre 08, 2010
S'il te plaît, dessine-moi un mouton
j'aurais vraiment aimé savoir dessiner (comme... Garance, par exemple, restons simple)
pour que la princesse que j'ai fait sur un coin de table en déposant mon fils au centre de loisirs soit un peu moins... bizarre...
(elle avait des mains tellement grosses que j'ai dit que c'est parce qu'elle a des super pouvoirs... et des pieds... dans de grandes chaussures à talons. A quoi la petite blonde m'a dit "Mais ! Les princesses ne mettent pas des chaussures à talons, elles portent de pantoufles de vair !!! Les diktats, déjà !)
Mais la petite fille aux boucles blondes était ravie
Et ça m'a fait plaisir
Je devrais dessiner des princesses pour les petites filles blondes plus souvent
septembre 04, 2010
Je plie donc je pense
Aussi incroyable que cela puisse paraître, c'est pourtant un acte qui vous révèle à vous même, par le jeu de quelques constatations étonnement pragmatiques et néanmoins criantes de vérité.
Par exemple. Vous pliez votre maillot de bain. Vous êtes rentrée depuis une semaine et demie. Onze jours en fait. Vous allez ranger votre maillot de bain de plage, vous prenez conscience qu'il ne reverra pas le sable chaud avant un bail. Comme vous. Cette fois, c'est certain, vous êtes vraiment rentrée.
Par exemple. Vous pliez un tee-shirt qui appartient à votre fille. Elle est toute petite, elle n'a que sept ans et demi, et malgré tout, vous constatez qu'elle sera bientôt en mesure de vous emprunter vos tee-shirts. Que conclure ? Que vous êtes petite aussi. Que vous avez beaucoup vieilli. Qu'elle a beaucoup grandi. Que vous n'avez pas du tout envie qu'elle vous pique vos fringues. Que vous êtes un poil égoïste. Mais que si elle reluque du côté de votre penderie, c'est que finalement, vous avez du goût et vous êtes dans le coup.
Viendront ensuite prolonger la liste les constats du type "En fait, *La redoutée*, c'est pas pire comme marque" ou encore "En revanche, les fringues *Monoprice*, ça ne tient pas".
Les accès de culpabilité rondement rejetés : "Quand même celui-là, je pourrais faire un effort pour le repasser... mais quel simple bout de coton pour vouloir me renvoyer derrière mon fer, j'ai dit que j'étais une femme du XXIe siècle, oui ou non ? Et puis je suis déjà victime de la mode, je ne vais pas, en plus, être victime des plis ! Que trépasse si je repasse !"
Vous tirez ainsi tout un tas de constatations du pliage de linge, qui sont autant qu'une séance de méditation, mais au terme duquel vos penderies et vos idées seront bien mieux rangées qu'après quelques hoooooooommm poussifs.
Vous serez ainsi armée pour affronter la rentrée, les tentatives précoces de votre fille (vous aviez eu du mal à vous remettre du "Maman, ta robe, elle est trop belle !... Je pourrai l'avoir quand tu seras morte ?, cette fois, vous serez bien préparée, de même, vous saurez couper l'herbe sous le pieds aux personnes qui jettent ostensiblement des coups d'oeil à vos plis encore frais.
En sommes, étendez, pliez, vos aurez fait le plus gros du boulot.
septembre 03, 2010
Pourquoi il pourrait ne pas être question ici de la rentrée
Nous cohabitons toutes les deux depuis maintenant 33 ans et ça se passe plutôt bien.
Non pas que je ne l'aime pas, non (à part son parfum de plastique neuf qui me heurte les sens après des semaines de verdure et d'embruns, j'avoue).
Mais avouez quand même:
entre la rentrée des classes, la rentrée du gouvernement et la rentrée littéraire, on en prend jusqu'en novembre, jusqu'à la nausée, et au point de se demander s'il y a vraiment une vie après la rentrée ?!
On enchaîne ensuite directement sur Halloween (vite fait, le folklore) et on atterrit direct sur Noël.
A croire que les gens sont perdus sans repères forts pour scander leur année, et alors même que le vide est par excellence source de bien être, tout le monde sait ça.
La rentrée des classes...
Des heures passées, hagards, enfermés sous la lumière des néons à chercher les fournitures nécessaires à l'apprentissage de nos enfants, en priant intérieurement que cela les aide à travailler correctement et à s'appliquer un peu.
Les heures passées à baptiser les mêmes fournitures, quand on se félicite d'avoir choisi des prénoms à deux consonnes et de n'en avoir que deux et pas huit (comment procèdent les mères de huit enfants ?????)
Le Jour Redouté finalement, quand les mômes endossent leurs cartables, le sourire aux lèvres et la paupière encore gonflée, inconscients encore du processus infernal dans lequel ils vont pénétrer, puis réalisant avec effroi, arrivés devant la grille et debout sur les freins, ils s'écrient alors :
au choix cette année :
"Monpapamamamamanàmoiiii !!!"
"Je ne PEUX PAS Y ALLER EN ESPADRILLES !"
Bref.
L'un n'est pas assez expérimenté pour savoir que la maîtresse fera son boulot de remplaçante de monpapamamamanàmoi très vite et très bien (et qu'elle aura plus d'un tour dans son sac pour l'occuper toute la journée. Elle.)
L'autre, trop jeune encore pour comprendre que les espadrilles sont un talisman pour lutter contre l'odeur de plastique beaucoup trop prégnante et maintenir les pieds, à défaut de l'esprit, encore un peu en vacances...
Moi, les jours de rentrée, je n'allume pas la radio, je ne regarde pas les infos, je fais comme si de rien n'était et s'il n'y avait pas les enfants, je pense même que ce jour-là, je partirai en vacances, loin.