octobre 22, 2008

Pour ne pas oublier...

l'Amour et l'énergie

«Je vous garde dans mon coeur»

Si chers Amis,
Nous le savons, l'Amour est plus fort que la Mort, le lien d'amitié profonde que nous avons noué ensemble dans la joie, a une valeur d'éternité joyeuse.
Aujourd'hui, où vous vous êtes encore une fois dérangé pour moi, mon âme et mon coeur sont tout près de votre âme et de votre cœur.
Je voudrais que cette chère rencontre se déroule dans une atmosphère de joie.
J'ai choisi des cantiques pleins d'allégresse. Chantez les joyeusement à pleine voix !
Je tiens à vous dire une merci bondissant de reconnaissance pour ce que vous avez fait et ferez encore, je le sais, pour nos milliers d'enfants en difficulté à travers le monde.
Grâce à vous, ils deviennent des citoyens debout et heureux. L'enfant qui souffre «sensible à vos cœurs» rappelle le mot de Pascal : «Dieu sensible au cœur».
Voilà la merveille qui, au-delà de toute conviction religieuse, politique, culturelle ou autre, nous unit tous dans une belle harmonie.
Seigneur, tu as voulu que nous, les humains, puissions tressaillir devant la douleur et arriver à la soulager. C'est ainsi que, comme nous le dit le Christ, dans l'évangile de Matthieu au chapitre 25, nous devenons «bénis» par Toi, notre Père des cieux.
Oui vous êtes bénis, vous qui savez aimer et partager, vous êtes bénis, parce que, sans le savoir peut-être, vous avancez sur la route qui mène à l'éternité bienheureuse où je vous attends dans le même Amour.
Une petite confidence pour finir. J'ai demandé que soit chanté comme psaume le Magnificat. Ce cantique contient en effet le secret du bonheur de ma vie.
Dès mon entrée en religion, en 1931, je me suis confiée, corps et âme, à la Vierge pour qu'elle me garde fidèle. Elle l'a fait et comment ! Remerciez là avec moi !
Yalla ! En avant ! C'est passionnant de vivre en aimant !
Votre Emmanuelle qui garde chacun et chacune de vous dans son coeur.

octobre 02, 2008

Ceci est un communiqué d'excuses publiques

Le véritable scandale, en ces temps perdus, ce n'est pas le lait contaminé en Chine, ni même la banquise qui fond, les étés pourris (et quand est-ce que je mets mes jolies robes en coton léger de créateurs, moi ?), la crise qui arrive en rouleau compresseur, le (mal)traitement de l'info par les médias, la déconfiture de la presse papier, le fait que certains aient des RTT et moi pas, sans parler de 13e ou 14e mois, ni d'une sixième semaine de vacances, alors imaginez une dixième (ceci dit, dans un secteur tel que la banque, je suis pas fan par les temps qui courent).

Le véritable scandale, je ne fais pas durer le suspens plus longtemps chers amis, c'est que j'ai raté le deuxième anniversaire de mon blog. C'était le 20 septembre. Honte à moi.

Je ne dégainerais aucune excuse, valable ou non, j'ai tellement honte que je ne lui ferais pas cet affront. C'est un véritable crime de lèse-majesblog, j'en ai absolument conscience, et je cherche un châtiment à m'appliquer de ce pas pour racheter ma faute.

Shame on me.

octobre 01, 2008

Les mots que j'aime - L'atelier

Ce n'est pas pour sa sonorité que j'ai retenu ce mot, mais pour son pouvoir évocateur.
L'atelier, selon moi, c'est l'endroit des possibles par excellence. Ça sent la sciure, la sueur, le labeur, l'exaltation de l'art. C'est un peu sombre, ou très lumineux. On s'attelle à la tâche, c'est un endroit secret, souvent planqué au fond d'une cour, dont sortent exaltés les artistes vidés, ou les ouvriers épuisés, tous salis, marqués de ce temps passé à trimer.
Image d'Epinal, je l'admet, mais je l'aime, cette image. Disons qu'elle m'exalte.

Un atelier doit être sale. L'atelier de Brancusi (vous ai-je déjà chanté mon amour de Brancusi, enfin, de son travail ?), a été entièrement nettoyé, lissé, rangé, et c'est horrible parce qu'il a l'air mort, maintenant ce lieu, vraiment. Sans âme, sans traces du passage de l'artiste, tout simplement. Ou encore celui de Cézanne, dans une moindre mesure, puisqu'il reste quelques menus objets propres à symboliser la présence de l'artiste.

Vue de l’atelier Brancusi, reconstitué par Renzo Piano, 1997 © Adagp, Paris 2007

© Atelier Cézanne

Un atelier rangé, c'est comme une blouse de peintre sans tâches. L'atelier, c'est la vie, c'est le bazar, l'amas de chutes de bois, de copeaux, de graisse, de taillures de crayons, de boulons et de vis, c'est le souk ! D'ailleurs, c'est bien connu, c'est dans le bazar qu'on est le plus créatif. Car qui est inspiré par un lieu aussi vide et dépossédé qu'une cellule de moine ? Bon, ok, c'est un mauvais exemple. N'empêche. L'artiste fait corps avec son atelier, et quoi de plus émouvant que de pénétrer dans ces lieux laissés intacts. On a l'impression de frôler le génie créatif, non ?


Un atelier peut être très bruyant (sculpture), ou très calme (peinture), mais rarement entre les deux, c'est interdit, dans mon monde à moi très manichéen. De même, il y fera très chaud, ou très froid. Jamais tiède.

Dans un atelier, on a le droit de se tromper. On y est libre. On cherche, on rature, on cogite, on sature, on revient, on recommence, on se lâche, c'est un vrai concentré de vie, un bouillon de créativité. Une petite fabrique, un lieu autorisé, la cabane de Geo Trouvetout !

L'atelier, pour moi c'est aussi La chambre à soi, celui où on s'exprime, se défend, où on apprend à se connaître. Vous avez peut-être remarqué la multiplication des couverture de magazines de déco en ce moment, où figurent en Une "Se faire son bureau chez soi" "un atelier à la maison" etc. Faut-il y voir un besoin de temps pour soi ?

En tous cas, moi, je vote pour tout ce qui pourrait décoller les gens de leur télé ! Oui à la promotion des ateliers en tous genres, sortez de chez vous, rencontrez-vous, retrouvez-vous, vivez !