avril 24, 2007

les livres et moi

A la suite de Moune, je réponds au questionnaire sur les livres qui m'ont marquée, et les autres :

Les 4 livres de mon enfance :

Max et les Maximonstres - Maurice Sendak
Parution : 1973

Max est puni dans sa chambre, heureusement il rejoint une île où des monstres le désignent immédiatement comme roi. Beaucoup de souvenirs.

Treize à la douzaine - Ernestine et Frank Gilbreth
Parution : 1950

Une famille de 12 enfants rouquins, un père obsédé du rendement qui passe son temps à rentabiliser les moindres actions, le chronomètre en main, et à imaginer des modes d'instructions divers et variés. Beaucoup d'humour, plein d'idées farfelues (peindre les constellations au plafond de la maison de campagne pour permettre aux enfants de les mémoriser, leur passer des disques la nuit pour l'apprentissage d'une langue, j'en passe des tonnes.) Et puis la vie en famille nombreuses, parfois un vrai fantasme chez moi !

Christine Et Moi - Astrid Lindgren
Parution : 1963
Des soeurs jumelles suédoises partent avec leurs parents vivre à la campagne. Souvenirs de fleurs coupées, d'odeurs de foin et d'une liberté toute estivale.

Et bien sûr :
Le petit prince - A. de St Exupéry
Parution : 1943


Je me rends compte que tous ces livres ne sont pas de la première jeunesse !


Les 4 livres de mon adolescence :


Bonjour tristesse - F. Sagan
Parution : 1953

Alors là, j'étais à donf ! Moi, à l'époque j'étais amoureuse d'un Cyril (moins insipide que celui de Cécile, heureusement), et je m'y croyais ! J'ai dû le lire un nombre incalculable de fois !

La fée carabine - D. Pennac
Parution : 1987

L'ouvrage de ma rencontre avec l'univers de Pennac.
C'est par lui que j'ai commencé la série.

Le rouge et le noir - Stendhal

Mémoires d'une jeune fille rangée - S. de Beauvoir (1958)

Deux classiques trouvés dans la bibliothèque parentale, poussièreux à souhait.


Les 4 écrivains que je lirai et relirai encore :

Deux hommes deux femmes, parité parfaite. Bien que... j'ai longuement hésité entre Irving et Isabel Allende, qui ont tout deux un imaginaire très différent.

Jane Austen : je ne me lasserai jamais de son style et de son univers. Il m'apaise et m'adoucit (c'est précieux !)
Gabriel Garcia Marquez : je suis arrivée au pays de la littérature sud américaine par lui, et je pense qu'il restera ma référence en la matière.
Kressman Taylor : pour son écriture. Un vrai coup de foudre (surtout dans ses nouvelles)
John Irving : pour le côté barré de ses romans


Les 4 prochains livres de ma liste à lire :


A marche forcée : A pied du Cercle polaire à l'Himalaya (1941-1942) - Slavomir Rawicz



Thérèse Desqueyroux - F. Mauriac (1950)


Le choix de Sophie - William Styron (1989)


Les cerfs-volants de Kaboul - Khaled Hosseini (2006)



Les 4 auteurs que je n'achèterai ou n'emprunterai plus :

les quatre éliminés sont :

Alessandro Baricco : j'ai lu Soie, Les châteaux de la colère, City (inachevé). Je n'y arrive pas, je ne le suis pas dans ses digressions. J'ai le souvenir de patchworks indigestes.

Paulo Coelho : j'ai lu L'Alchimiste, parce qu'on me l'a offert. Et Véronika décide de mourir, parce qu'on me l'a offert. je dois avoir une tête à lire Paulo Cohelo qui pour moi fait de la pseudo psycho à bon marché. Je n'adhère pas du tout du tout.

David Lodge : je m'ennuie. C'est ça d'avoir une réputiation d'auteur "drôle" (voir "hilarant" pour certains magazines féminins), on s'attend à rire. Après, lui et moi n'avons peut-être pas le même sens de l'humour.

Amélie Nothomb : toujours pareil. un style discutable, et un vocabulaire à coller des complexes au 2/3 de la population française, sauf qu'il est tellement présent, ce vocabulaire érudit, qu'il fait un peu trop m'as-tu vu. Je suis méchante ?


Les 4 livres que j'emporterai sur une île déserte :

. Belle du seigneur - A. Cohen (1968)
. Cent ans de solitude - G. G. Marquez (1982)
. Le maître et Marguerite - M. Boulgakov
. Sa majesté des mouches - W. Golding (1954)

Les deux premiers parce qu'ils sont tellement bien écrit et beaux que ça va me nourrir un peu, le dernier parce que j'adore la littéraure jeunesse et que je ne l'ai pas encore lu.

Les 4x4 derniers mots d'un de mes livres préférés :

"Alors il sauta encore des lignes pour devancer les prophéties et chercher à connaître les dates et les circonstances de sa mort. Mais avant d'arriver au vers final, il avait déjà compris qu'il ne sortirait jamais de cette chambre, car il était dit que la cité des miroirs (ou des mirages) serait rasée par le vent et bannie de la mémoire des hommes à l'instant où Aureliano Babilonia achèverait de déchiffrer les parchemins, et que tout ce qui y était écrit demeurait depuis toujours et resterait à jamais irrépétible, car aux lignées condamnées à cent ans de solitude, il n'était pas donné sur terre de seconde chance."

avril 20, 2007

Reve d'un nouvel horizon

Bonjour ma patience,

tu es bien fatiguée ce matin. Tu as les traits tirés, les nerfs chauffés à blanc. Tu as des raisons. Un coucher tardif, le réveil laborieux et pleurnichard d’un enfant épuisé, nous aurions dû le savoir, il n’était pas bon de lui faire manquer la sieste hier. Résultat, toi et moi sommes bien en peine ce matin de supporter les événements de la journée, minuscules certes, mais si répétitifs, sans surprise. Désarmants par le témoignage qu’ils apportent que des gens sont incapables d’évoluer.
Réfléchir leur est étranger et ils font les choses, enfin, des choses, sans voir qu’elles sont inutiles.
Posent des questions dont les réponses sont évidentes, dépensent sans compter une énergie délirante à effectuer des tâches qui se révèlent absolument inutiles. Parce qu’ils n’ont pas réfléchi avant.
Savent-ils qu’ils ne pensent pas ? Probablement pas. Probablement n’en ont-ils aucune idée. Faut-il le leur signaler ? Qu’en penses-tu, toi ? Te sens-tu de taille à emprunter ce long chemin qui te demandera bien du travail et des subterfuges ?
Tant pis pour eux après tout.
Et puis il y a cette phrase, que je trouve réconfortante, et décomplexante "On est toujours le con de quelqu'un". ça détend de penser ça, d'abord parce que cela signifie qu'on est toujours plus con mais aussi plus intelligent que quelqu'un, et puis parce que ça évite de ramer contre le courant à essayer d'être toujours plus brillant.

Et puis... si on leur foutait la paix à ces gens ? Et si on se foutait la paix à nous aussi ?
Et si on allait voir un peu plus loin si les imbéciles sont moins virulants ?
T'en penses ? on pourrait tomber sur de jolies bécasses, de gentilles idiotes ou de ravissants neuneus, qui sait ?
ça changerait... des vacances ? Voilà une belle, une grande, une immense idée !!!
Des vacances peuplées de gens inconnus, inattendus, qui ne manqueront pas de nous demander (car ils seront bien entendu extrèmement courtois) comment nous allons, s'enquerreront de notre santé, avec conviction, avant d'éventuellement se répandre sur leur vie (qui serait passionnante et tellement originale, et non pas si harassante, lassante et inintéressante (à qui le disent-ils !))
Oui, prenons des vacances, et allons voir plus loin si on peut se refaire une santé toutes les deux.
Les flots seraient bleus, la mer nous offrirait un horizon dégagé et paisible, une immensité sans mesure, pour rêver, enfin...

avril 08, 2007

En forme de quoi ?

Hier soir on a joué à se transformer, en jolies dames de tableaux, en bébé, en homme, en vieille (horrible, vous ne verrez pas !), en singe. Merci lamousmé de nous avoir fait connaître ce lien, ma fille et moi nous sommes amusées et avons ri comme des bossues !

D'ailleurs j'en fait une parenthèse, si on dit rire comme un bossu, c'est qu'on est tellement plié que le dos se courbe. J'adore connaître l'origine des expressions qui a priori semblent alambiquées et que l'on entend parfois même plus tant elles sont passées dans le langage courant. Ou passées de mode, c'est au choix ;-) Vous en auriez une en réserve ?

Bref, les transformations surnaturelles, chez moi, ça donne donc ça :

Botticelli :

Modigliani :
Manga :


Chimpanzé (profitez-en, c'est pas tous les jours. Et pour tout vous dire, j'étais encore pire en vieille, ça donne envie de gagner des années non ? :)


Mucha (pour regagner un peu de faveurs dans vos coeurs) :




L'adresse du site :

http://morph.cs.st-andrews.ac.uk//Transformer/index.html





avril 05, 2007

Chapeautée !


J'ai reçu cette semaine les jolis cabochons de M'âme Bouillotte, et j'en connais une qui ne quitte plus le sien !

Merci Bouillotte !

avril 03, 2007

A mi me gusto !

Parce que !

J'avais un GROS besoin de me vider la tête, rapport à un individu pénible déjà mentionné plus tôt, et que je ne voulais pas en parler encore, et encore, et m'énerver, encore, et encore...

avril 02, 2007

Les chutes - Joyce Carol Oates


Les Chutes, avec une capitale, puisqu'il est question des Chutes du Niagara, et de l'étrange fascination qu'elles exercent sur les personnes qui les approchent d'un peu trop près.

En prologue, l'auteur cite ce passage de l'ouvrage Une brève histoire de Niagara Falls, daté de 1969 :
"En 1900, à la consternation de ses habitants et des promoteurs d'une industrie touristique florissante, Niagara Falls avait acquis la réputation du "Paradis du suicide".

Un charme insidieux émane de ces tonnes d'eau, qui tombent sans jamais s'épuiser, en érodant la terre, en dégageant continuellement une brume qui habille le paysage d'un manteau fantomatique, vision d'une puissance qui incite les victimes à se jeter dans le vide, à rejoindre les rapides, en quête d'une hypothétique immortalité, comme l'imagine un médecin de Niagara Falls également cité au début de l'ouvrage. (Cela vous rappelle la "chute" d'un film ?)

Parlons du roman, il débute par une chute, je ne dévoile rien, c'est dit dans tous les résumés et en 4e de couverture, celle d'un homme marié de la veille, venu à Niagara falls passer sa lune de miel. Il laisse donc une veuve, isolée dans cet endroit qu'elle ne connaissait pas la veille, qui durant sept jours et nuits va guetter la remontée du corps de son mari. Elle sera protégée par un jeune avocat qui s'étonnera de tomber amoureux de cette femme étrange bien loin de ses canons féminins habituels.
S'ensuit le récit d'un amour puis d'une vie de famille qui toujours tourne autour de ces chutes. Existe-t-il une malédiction qui lie ces Chutes à cette famille ?
Ce titre est également une métaphore des chutes des personnages, qui à leur manière vont tous à un moment tourner brutalement le dos à leur vie, renoncement peut-être nécessaire à leur survie, ou qui causera leur perte.

De Joyce Carol Oates, je n'avais lu que la moitié de Blonde, à deux reprises commencé, jamais achevé. Dans ce roman, elle nous emmène à la suite d'un personnage féminin étrange, auquel on ne s'identifie pas vraiment, mais autour duquel elle parvient à nouer une histoire originale. A mon goût, l'auteur se perd parfois dans des digressions longuettes, chaque personnage secondaire est minutieusement présenté, sa vie, son passé, sa famille, son univers, c'est un genre. Personnellement je ne trouve pas qu'il soit utile de nourrir le lecteur de force détails pour lui permettre de cerner un personnage, surtout secondaire, mais pourquoi pas.
Pour conclure, Les Chutes est un roman agréable, un peu long donc, mais aux personnages attachants, le plus fascinant étant ces Chutes, omniprésentes, rappel constant aux hommes qu'ils ne sont que de passage dans le coin, et qu'il existe une force bien au-delà de ce qu'ils sont capables d'imaginer.

A consulter également, le message de Loupiote, qui m'a donné envie de lire ce livre :
Les Chutes, par Loupiote


Bonus...

Après avoir écrit ce billet, je suis allée consulter des critiques par curiosité et je ne résiste pas au plaisir de partager avec vous la critique de Vogue :

Fluette et implacable, Mrs Oates a le sens de la tragédie. On la révère pour ce goût du drame qui sculpte des reliefs dans les existences les plus banales. Depuis 1970, cette grande dame de la littérature désosse les mythes du rêve américain.

Trois lignes qui caricaturent la critique littéraire...