novembre 28, 2007

Il n'y a qu'un pas d'Alain à Mel

Ceci est le 99e message de ce blog... Je me mets la pression pour le numéro 100, c'est peut-être aussi pour ça que je n'écris plus ;o)
J'avoue que j'alimente le blog pour que vous ne pensiez pas qu'il est en mort cérébrale.
En revanche, je vous autorise à penser qu'il est en mort créative, j'en suis moi-même malade...
Ceci dit, je ne lis plus non plus, je rame sur La mort du roi Tsongor, de Laurent Gaudé, qui est pourtant facile à lire, bien écrit et plutôt plaisant. Je vois peu de films d'ailleurs.
Mais j'ai quand même vu "Papa", de Maurice Barthélémy, avec Alain Chabat.
1 heure 20 dans une voiture avec un père et son fils. Il s'est passé quelquechose, mais on ignore quoi pendant la quasi-totalité du film. On sait en revanche que c'est tragique. Et l'absence de la mère pèse.
D'hôtel en paysages, de station service en bords d'autoroute, finalement un film d'1 heure 20 ça peut être très long...
J'avoue avoir quand même assez ri, c'est une "comédie dramatique", Chabat y est très bien. J'ai beaucoup de sympathie pour Chabat, ainsi que pour Martin Combes, qui joue son fils. Leur duo fonctionne assez bien, mais il y a trop de rupture de rythme, des longueurs... trop longues, des scènes dont on ne comprend pas le sens, à vrai dire c'est un film terminé mais carrément inachevé, comme jamais je n'avais vu de film inachevé auparavant.
En conclusion de la soirée nous avions le moral complètement plombé - ("dramatique", la comédie, j'ai dit), du coup on a enchaîné sur "Braveheart", que je n'avais jamais vu, résistant à la tentation de passer pour une midinette de bas étages devant Mel Gibson en kilt. Pour le peu que j'en ai vu (je me suis endormie au bout de 5 minutes), j'ai l'impression que c'est "Me, myself and I" by Mel HIMSELF. J'adore. Moi, les gens qui ont le culte de la personnalité comme ça, ça me fascine.
Je le verrai en entier et on en reparlera.

Voilà, toujours aussi fatiguée, toujours aussi peu culturellement productive, mon neurone s'est mué en un outil purement pratique, il m'aide à penser à appeler untel, à régler le contrat à temps, à prendre rendez-vous chez le médecin ou à faire vérifier la chaudière, mais point à écrire. Ok, j'avoue, je l'exploite aussi pour ranimer mon réseau pro et réinventer la Lettre De Motivation Magique, qui fera de moi le profil rêvé de mon prochain employeur de dans pas longtemps.
Que du rêve, c'est moi qui vous le dit !

Hier je suis tombé dans une faille spacio-temporelle chez Carrouf, deux heures, pour 80 euros de courses, record à battre. Je le sais, pourtant, que c'est un sacrifice de se rendre dans ces 45000 mètres carrés dédiés au dieu consommateur alors qu'on a très mal dormi, et que le neurone au sens pratique affiche "off", mais que voulez-vous, il me fallait des couches. Enfin, à lui.
En reposant mon caddie, j'ai pensé à Zag. Ben oui. J'ai poussé le caddie dans la file de caddie, pour finalement finir par m'apercevoir que mon fils, cet être si doux et souriant, était sagement endormi dans son cosy, posé dans ledit caddie, encastré dans la file de caddies ! Et je me suis dit, "mince, si je savais dessiner comme Zag, je l'aurais bloguée, celle-là, tellement elle est énorme!"

Depuis je songe très sérieusement à fonder le club MIA, Mères Indignes Anonymes... ;o)




edit du 30 novembre : oui, une mère indigne pas réveillée (ou en colère), ça peut ressembler à ça ! ;o))

novembre 21, 2007

Le jour où j'ai su...

Ou comment Johnny m'aide à lutter contre la dépression hivernale...

Je n'aime pas la tombée de la nuit en hiver, ça me plombe tout : le moral, les bottes, j'ai froid, envie de dormir, de manger et de ne plus penser à rien.
Alors parfois, je me mets devant la télé, sous pretexte de faire des choses de mamie avec mes mains... ou de donner à boire à mon garçon. J'en ressors déprimée de la nullité des émissions, des gens qu'elles donnent à voir, de voir qu'il y a tant de personnes pour dire autant de choses aussi stupides et inintéressantes. Bon, dans la série "May découvre la télé".
D'autres fois je cuisine. Rarissime.
D'autres fois, comme il y a deux jours, je mets de la musique que j'aime à fond, et là on rebondit sur les murs avec my girl, on braille, on fait les folles, on se défoule comme il se doit. Et donc lundi, ma musique d'élection, c'était... Johnny.
Johnny, j'assume, j'adore. J'ai vu le film "Jean-Philippe", et rien que de le voir là sur l'écran, ça m'a fait un truc... je me suis demandé en sortant si c'était parce que cet homme a un charisme démentiel, ou bien si c'était parce que c'était lui (parce que c'était moi, aussi, forcément ;o)) Et alors le moment où il prend sa guitare pour entonner "Tennessee" unplugged, c'était... comment dire ?
Je n'adore pas tout, depuis le temps qu'il chante il a fait suffismment de choses différentes pour que certaines de ses chansons m'ennuient ou me collent des boutons. Et puis il y a celles qui me donnent la patate, énorme. Au hasard... L'envie... "On m'a trop donné, bien avant l'envie...", j'adore quand la guitare s'emballe. Ou des frissons "Marie" ou "Sang pour sang". C'est cul-cul non ?
C'est comme ça, au demeurant, et je vous l'ai dit, je l'assume parfaitement.
Et donc remontée à bloc par une bonne dose de Johnny, je vais donner le bain à mon fils. Là, je continue mon show, et ce fut l'éblouissement... Lorsque je me suis mise à lui chanter "Gabrielle" les yeux dans les yeux, et qu'il s'est mis à me répondre, à se dandiner dans l'eau, complètement emballé, là, je me suis dit "Maintenant, j'en suis sûre : c'est mon fils !"

ce message n'a aucun intérêt hein ? ;o))

novembre 16, 2007

Respirez...

Certains chantaient "je chante, je chante soir et matin... " et moi je dirais plutôt "Je cours, je cours soir et matin...", mais loin de m'en plaindre j'avoue que ce rythme me convient très bien. J'ai particulièrement besoin de bouger en ce moment, et le fait de sortir, rentrer, sortir, marcher, m'évite de penser, ce sur quoi je me rattrape parfaitement bien la nuit lors de mes insomnies. La reprise du travail approche à grands pas, dans un mois je chausserai de nouveau une paire de chaussures à talons, ce qui ne m'était plus arrivé depuis des mois, je reprendrai contact avec une vie sociale plus riche, plus stressante. Avec moins de câlins, mais plus de coudes à coudes (les gens dans le métro le matin, certains aimeraient bien en découdre, vous avez remarqué ?).
Je dois me préparer à troquer le calme de mon appartement pour un open space de 20 personnes, mal chauffé et mal éclairé. Et dire que quand je suis arrivée dans cette agence je l'ai trouvée jolie et cosy...
Je songe à partir. Mais après un an d'arrêt, je crois que j'ai besoin de me remettre en selle avant de changer de monture...

D'où le grand bien que m'a fait cette très courte pause sur mon île, arrêt des machines, tout le monde descend, on inspire, on souffle...

novembre 05, 2007

Sur mon ile

on y mange des crèpes et des pousse-pieds, on suit le chemin des douaniers, on redécouvre l'histoire du grand dérangement et les vrais de vrais qui vivent là-bas à l'année.
On reste parfois "coincés" pour notre plus grand bonheur par une grosse tempète, on guette les deux petites soeurs, au large, quand l'horizon est dégagé, et on a toujours un coup d'oeil pour le continent et ses lumières agressives, parce que quand on est sur notre île, le temps s'arrète, la réalité change, et c'est bien.
Les pointes et les 56 plages sont toujours là, les aiguilles et les poulains aussi, je l'aime mon petit bout de monde au milieu de l'eau.
Je serai contente de tous vous retrouver en rentrant (très vite !), mais pour l'heure, à moi les embruns et l'air marin !

je vous embrasse !!!

May