janvier 16, 2013

Passages obligés

Avant l'overdose et la banalisation inévitable du machinal "Bonne année !" "oui bonnannée..." (comment ça, trop tard ?), avant donc que la fumée des cierges ne se soit dissipée, avant que vous ayez fini de digérer votre 26e galette (mais c'est pas grave parce que la galette, c'est pas gras, ai-je entendu, vos hanches apprécieront), je voulais vous souhaiter une TRÈS BELLE ANNÉE 201, avec tout ce que vous voudrez bien y mettre de plaisir et de bonne volonté, d'espoir et de bonheur...

Je vous ai préparé un petit discours pour l'occasion, il n'y a pas de raison et j'ai formulé quelques souhaits en ce qui me concerne, sorte de principes généraux qui me parlent en ce moment.

Numero uno (olé), mon idée pour 2013, ce serait, par exemple, d'être dans le moment.
A l'heure à laquelle je vous parle, je joue sur Draw something avec un inconnu (jujuA1234) qui a bien du mérite de reconnaître mon dessin (c'est Goldorak, choupy, d'où l'indice G. GO ! Voilàààà...), je consulte quelques sites en parallèle, je me vernis les ongles (que de progrès depuis mes premières manucures maison qui ont manqué m'envoyer à l'asile) et je songe à l'avenir et à toutes les merveilles qu'il nous réserve. je suis multitâche, je suis une femme, rien d'original, sauf que 1/ je voudrais débrancher de mes machines, 2/ je voudrais me mettre à la méditation, 3/ j'ai un roman à avancer (au moins un). 1+2+3 = grosse et belle marge de manoeuvre !

Numero dos, j'aimerais explorer un peu le monde des idées. Oui, ça sonne un peu pédant et ça l'est probablement un brin, mais j'assume, à force de 1/ bosser à plein temps, 2/ élever des enfants, 3/ passer deux heures par jour dans les transports (au moins) et 4/ avoir une maison à faire tourner, les courses, le linge, le ménage et j'en-passe-vous-connaissez, je n'ai plus guère le temps de me plonger dans Historia ou Ovide et évidemment, ça manque à mon épanouissement personnel, et met donc mon amabilité légendaire à mal. Donc on a dit, Ovide dans le métro (si l'on se croise, vous me reconnaîtrez...).

Numero tres, Maria, j'aimerais interroger un peu notre conditionnement culturel (quoi ? Encore pédant ? Vous êtes d'un rabat-joie !). A force de débattre du mariage gay, de me faire matraquer par la pub et manipuler par le marketing, je me demande quelle marge de liberté réelle il nous reste pour répondre à nos choix de vie profonds. Sommes-nous seulement encore capables de les entendre ?

Ensuite en pagaille, j'ai envie de m'amuser, de profiter et de manger de bonnes choses, de bouger mon anatomie et d'aller à l'aventure. Je commence en répondant à une proposition de boulot qui me dépasse un peu, mais qui sait ?

Sur ce, je vous souhaite de tout mon cœur de vivre une belle et heureuse année !

(Et je vous laisse sur une petite série de portes, toutes prises dans la même ville. Oui, mais laquelle ?)