septembre 03, 2010

Pourquoi il pourrait ne pas être question ici de la rentrée

La rentrée je fais avec.
Nous cohabitons toutes les deux depuis maintenant 33 ans et ça se passe plutôt bien.

Non pas que je ne l'aime pas, non (à part son parfum de plastique neuf qui me heurte les sens après des semaines de verdure et d'embruns, j'avoue).

Mais avouez quand même:
entre la rentrée des classes, la rentrée du gouvernement et la rentrée littéraire, on en prend jusqu'en novembre, jusqu'à la nausée, et au point de se demander s'il y a vraiment une vie après la rentrée ?!

On enchaîne ensuite directement sur Halloween (vite fait, le folklore) et on atterrit direct sur Noël.
A croire que les gens sont perdus sans repères forts pour scander leur année, et alors même que le vide est par excellence source de bien être, tout le monde sait ça.

La rentrée des classes...

Des heures passées, hagards, enfermés sous la lumière des néons à chercher les fournitures nécessaires à l'apprentissage de nos enfants, en priant intérieurement que cela les aide à travailler correctement et à s'appliquer un peu.

Les heures passées à baptiser les mêmes fournitures, quand on se félicite d'avoir choisi des prénoms à deux consonnes et de n'en avoir que deux et pas huit (comment procèdent les mères de huit enfants ?????)

Le Jour Redouté finalement, quand les mômes endossent leurs cartables, le sourire aux lèvres et la paupière encore gonflée, inconscients encore du processus infernal dans lequel ils vont pénétrer, puis réalisant avec effroi, arrivés devant la grille et debout sur les freins, ils s'écrient alors :
au choix cette année :
"Monpapamamamamanàmoiiii !!!"
"Je ne PEUX PAS Y ALLER EN ESPADRILLES !"

Bref.
L'un n'est pas assez expérimenté pour savoir que la maîtresse fera son boulot de remplaçante de monpapamamamanàmoi très vite et très bien (et qu'elle aura plus d'un tour dans son sac pour l'occuper toute la journée. Elle.)

L'autre, trop jeune encore pour comprendre que les espadrilles sont un talisman pour lutter contre l'odeur de plastique beaucoup trop prégnante et maintenir les pieds, à défaut de l'esprit, encore un peu en vacances...


Moi, les jours de rentrée, je n'allume pas la radio, je ne regarde pas les infos, je fais comme si de rien n'était et s'il n'y avait pas les enfants, je pense même que ce jour-là, je partirai en vacances, loin.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire