mai 29, 2009

L'ombre du vent


Barcelone, 1945. Un libraire initie son fils au cimetière des livres oubliés, un endroit mystérieux et secret qui recueille un exemplaire de chaque livre imprimé, et où le nouvel arrivant doit adopter un ouvrage et s’engager à le défendre toute sa vie. Le fils, Daniel, choisit un livre, ou dirais-je, est choisi par un livre, L’ombre du vent, écrit par un auteur quasi inconnu, Julian Carax. Fasciné par sa lecture, le jeune garçon cède à l’attrait du livre sur lui, au point de chercher des informations sur son auteur et découvrir un personnage bien mystérieux, et son histoire, non moins mystérieuse.

Je vous recommande la lecture de ce livre, que je trouve enchanteur à plusieurs titres : les personnages que le héros rencontre au cours de ses recherches, forment une galerie comme je les aime, riche, éclectique et haute en couleurs ; l’intrigue ensuite, qui ne perd jamais en rythme, de rebondissements en révélations, en déceptions, en anecdotes etc., le tout formant un ensemble harmonieux et jamais lassant ; le personnage principal, juste assez faible et honnête pour être crédible et attachant ; la construction du livre, aboutie, très aboutie, aux imbrications habiles (je ne me suis jamais doutée une seule seconde de ce qui m’attendait... bon, si, une seconde en réalité, mais alors pas plus), l’atmosphère enfin, chargée de mystère, et les sentiments, tout cela dans un seul livre, c’est parfait, lisez-le !

L’ombre du vent, Carlos Ruiz Zafon, paru en 2004, il a reçu le prix Planeta la même année, et a paru en Poche en 2006.

mai 11, 2009

Mon hygiène quotidienne

En écho à mon post précédant, je garde présente à l'esprit ma consigne du moment "Sois plus humaine". C'en est effrayant, mais au rythme auquel je vis, qui n'est certainement rien en comparaison d'autres personnes qui travaillent constamment, eh bien j'en oublie parfois de respirer, au sens propre, de regarder les gens quand je leur dis bonjour, ou de cesser de regarder mon écran quand on me téléphone.
Je suis constamment à côté, dans une parallèle du moment présent.

Bénédiction : en ce moment nous n'avons plus Internet à la maison : après la télé, l'écran aux alouettes, c'est l'ordi a cessé de nous alimenter les yeux non stop.
Pas par choix, plutôt par négligence: nous avons oublié de payer sa dime à l'opérateur national.
Mais après quelques semaines sans connexion, on en est pas plus mal. Soyons honnêtes toutefois, ça nous manque beaucoup.
La télé en revanche, pas du tout, nous ne la regardions plus depuis lurette, et ça ne nous empêche pas de regarder des DVD et de pester quand on rate une émission sur Arte, mais franchement c'est marginal.


Sois plus humaine, donc, prend le temps d'écouter cette petite fille qui chouine ou qui fait le bébé, elle a un truc à dire derrière sa plainte "Mais mamaneuh".
Prends le temps d'expliquer le pourquoi du comment au petit bout d'homme qui fait des choses épatantes pour un si petit bout d'homme.

En conclusion, ma question du jour : comment en suis-je arrivée à devoir reprendre pied avec une réalité aussi évidente ? Qu'est-ce qui oeuvre, tapis dans l'ombre, pour que je sois aussi à côté de mes pompes ?
J'aimerais bien dire que c'est parce que je suis lunaire... ce serait poétique. Mais pas sûre que ce soit vrai...





La même mer, en effet, au petit matin (très petit, la photo n'est pas de moi, hihi... ), quand les touristes en maillot laissent place aux pêcheurs de poissons et de crabes.

ENFIN !



Le vent, les cocotiers, et les papillons qui passaient sous nos fenêtres, un arrière-goût de bout du monde bienvenu quand on voyage peu souvent, et un détachement précieux face aux choses et aux gens, que je garde aujourd'hui à l'esprit. Aujourd'hui où je me crispe parfois sur des détails matériels dont j'aimerais m'affranchir. ça ne peut pas être si difficile.
A venir, la même photo, au lever du jour...

mai 04, 2009

bilan post voyage

Aujourd’hui, cela fait trois semaines que je suis rentrée. Que me reste-t-il de ce voyage, à part des souvenirs, des images, des odeurs ? Des sensations ? Plus vraiment, c’est trop loin. Je ne parviens plus à éprouver la chaleur, la moiteur, ou les étourdissements du mondes, les cris dans la rue, qui paraissent des chants.
Il me reste l’idée d’un bien-être, dont je ne sais à quoi il tient. Mais qui s’estompe, lui aussi, au fil des jours. J’ai vraiment le sentiment de me faire dévorer petit à petit par le rythme qui reprend le dessous, alors même que je m’étais promis de garder la main. De me coucher tôt, d’écouter mon corps qui sait très bien me dire ses besoins, en sommeil, en sport, et mon esprit, avide de découvrir, de lire, d’apprendre encore, ce que nous donne le monde.
Aujourd’hui, c’est un lundi au bureau, comme il y en a eu, comme il y en aura, des centaines, des milliers dans ma vie (non, je n’ai pas calculé si c’était possible !), et aujourd’hui, je me demande si c’est vraiment ce que je veux.
Écrire.
C’est toujours mon but, mon envie, mon aspiration, mon désir. Et je crois que j’approche du moment où cela deviendra ma bataille. J’en suis loin, encore, de là à tout plaquer pour écrire, il y a un monde... mais j’en approche.