mars 29, 2010
Some thoughts about changes
Il y a l'envie d'avancer, de me lancer, d'innover, de cogiter, de me retrousser les manches et de faire vrombir les neurones, et il y a l'envie de rester là, et de ne plus penser à rien, de me laisser flotter.
Il y a l'envie de foncer, tracer ma route, braver la pluie le vent et les éléments, de relever le visage et de prendre de plein fouet la réalité du froid de l'eau et les déséquilibres des bourrasques, et l'envie rester au chaud, confortable; sous la couette, enfouie.
Il y a l'enthousiasme de la réussite, du contentement de soi, celui qui donne des ailes et il y a l'engloutissement par le doute.
Il y a le plaisir d'écrire, et de voir apparaître des personnages, un décor, une intrigue, l'empressement de consigner une situation, un rebondissement, et il y a le blocage, la pause, l'engluement des idées et de l'envie.
Il y a une volonté de changement et il y a un goût patenté pour la nostalgie
Mais comme serait-on nostalgique de quelque chose qui ne change pas ?
mars 23, 2010
Des mains soignées, toujours tu arboreras
Témoignage: "Moi, l'hystérique chronique, ai décidé de me vernir les ongles ce jour".
Attention, article à très forte teneur en préoccupations féminines essentielles (PFE)
Depuis deux ans environ, les ongles vernis font leur grand retour.
Quand j'étais petite, ils m'évoquaient immédiatement les griffes vermillon impeccables de notre voisine : impressionnants, très femme-femme... très... Trop, en fait. Carrément flippants. Donc fascinants.
Dans les ongles vernis, il y a les ongles corail des mamies, les ongles blanc irisé ou bleu métal des copines de lycées, très chic !
Et puis il y a les vernis incolores, sages et transparents, qui éclairent l'ongle d'un éclat subtil... Si subtil qu'au bout d'un moment on ne le voit plus. Ce n'est que quand on cesse d'en mettre qu'on voit l'écart entre nos ongles véritables et ce qu'ils sont devenus constamment habillés.Quant ongles aux couleurs écaillées... Un seul mot pour ces bouts de corne dévastés : rédhibitoire. A la rigueur, je fermerais les yeux sur une jeune fille un peu punk ou destroy, ça peut donner un genre Courtney Love (faut aimer, on est d’accord, et je préfère de très loin Skunk Anansie), mais ce sera tout. À part cette exception, un ongle écaillé entre dans mon top ten des détails criants de la vulgarité.
Non, les ongles vernis, c'est chicissime.
Je les aime plutôt courts, mais ça dépend des mains. Certaines mains aux doigts allongés supportent le mélange couleur+long.
Sur les miens, le court est préférable (non, pour autant, cela ne signifie pas que mes doigts sont des boudins).
Donc ce jour, j'ai décidé, c'est dit, je m'y mets, je vais devenir une vraie femme aux ongles "faits" (i.e. : "une femme accomplie") : j'ai une heure devant moi, rien d'urgent à faire, le calme, si rare, et la lumière du jour, c'est parti.
Je sors l'attirail, je trempouille, je repousse, je polie, je lime, je m'installe, enfin, pour vernir.
Première couche : protection nourrissante, ça roule, du rosé léger qui s'étale super facilement et sèche ultra vite, rien à craindre de ce côté-là.
J'enchaîne, j'ai choisi un rouge nuit, très foncé, un peu le rouge-noir de Chanel, avec un peu moins de noir (et pas du tout de Chanel).
Main gauche, pour m'échauffer, ça se corse, le petit pinceau étale le vernis mes genoux, je dois repasser, mais c'est déjà sec et ça fait des pâtés.
Je respire, je me dis que la deuxième couche rattrapera le coup.
Je souffle, ça pue, je m'intoxique, qu'est-ce que c'est chimique ces trucs, jamais vu ça. J'ai l'impression de tagguer tous les murs de mon appart.
Je passe à la main droite, évidemment, ça n'est pas beaucoup mieux, et paf, je déborde. Classique, ce n'est pas grave, j'ai mes coton-tiges pas loin.
Pas loin, mais pas sous la main, je me fusille le vernis du pouce gauche en ouvrant le tiroir pour les attraper.
Je chope le coton démaquillant au passage, il va falloir tout reprendre sur ce doigt.
Je reprends pendant que la main droite sèche.
Pétard, on m'a refilé du coton de seconde zone, il laisse des peluches sur l'index et le majeur droits qui n'étaient pas secs.
Je m'en fous, je continue, ni vu ni connu.
Ni vu ni connu rien du tout : quand je mets le vernis, les peluches leur font une barbe colorée; j'essaie d'attraper les bouts effilochés couleur rouge nuit, je n'y arrive pas, je peste, j'oublie de respirer, ça me chauffe, mais quelle idée débile !!!
Je dégaine le coton de crotte qui peluche, j'efface rageusement les doigts ratés, ça laisse des peluches sur la 2e couche de la main gauche, je me souviens que je ne suis pas du tout patiente, et constate que j'ai trouvé LE truc à faire pour me foutre vraiment en boule quand je suis zen au départ.
Je sais que ça ne me servira à rien dans la vie, mais le fait de savoir quelque chose de plus sur moi me fait quand même du bien.
Je grignote des bâtons de surimi en finissant la main droite, je suis à la bourre, je n'ai pas eu le temps de déjeuner et je vais devoir aller bosser. Avec des doigts vernis et poilus. Je suis verte.
Mais j'essaie de penser à respirer et de prendre un air dégagé, et me voilà, affamée, échevelée, rouge de colère en mon dedans, mais les ongles presque chouettes en mon dehors.
ça va durer quoi ? Trois jours. Max. Avec une retouche entre temps (et une dispense stricte de vaisselle et récurage en tous genres).
Deux conclusions possibles :
1/ le glamour n'a pas de prix et nous pousse à toutes les extrémités.
2/ la vie des femmes est pavée de détails qui n'ont l'air de rien, mais qui sont de vraies chienneries.
mars 17, 2010
Lecture enfantine... clichesquissime !

En tous cas, la mère Bentley a tout compris, je compte pas moins de 14 volumes des Chatons magiques, mais elle ne s'en tient pas là, puisqu'il existe aussi 4 tomes de "Les chiots magiques".
Un filon donc.
Quant à la donzelle de 7 ans, elle a donc adoré l'histoire. Tout simplement.
Me disant que "ce n'est pas un livre jetable" et que d'ailleurs, elle ne le jetterait jamais.
C'est assez drôle d'ailleurs, parce que moi, j'appelle ça des livres kleenex (mais je me garderais bien de le lui dire avant ses dix-huit ans, elle a le droit d'avoir une enfance heureuse, quand même).
En attendant, je vais glisser "Mathilda" et "Le petit Nicolas" près de son chevet...
mars 15, 2010
Trouver de l'élan, cultiver le regain
Quand les choses bloquent. Quand elles ne sont plus dans nos mains. Quand il faut trouver le courage, la patience, la volonté d'attendre.
Quand le sommeil nous attire, véritable chant des sirènes, avoir le réflexe de s'ébrouer, de respirer profondément et de se relever, pour faire.
L'élan c'est l'enthousiasme. Et si on en voit pas a priori autour de soi, peut-être faut-il alors savoir le débusquer, le guetter... le faire surgir.
Mais créer de l'élan quand on manque d'énergie, d'objectif, de soif... c'est loin d'être évident.
Comment se réactive notre source intérieure ?