août 27, 2010

Un rêve de robinsonnade

Je me suis souvent demandé comment serait la vie sur une île

En l'instant présent, j'aimerais être une héroïne de série, dont le job serait de faire l'expérience suivante, en vue d'écrire un reportage qui serait diffusé sous forme de feuilleton dans un grand quotidien.

Je recevrais un jour un courrier de mon employeur bienveillant :


***


Chère May Bradshow,

voici l'objet de votre prochain reportage :

"Passez un mois sur l'île d'Yeu en ré en l'absence de vos amis ou de quelque connaissance que ce soit, sans connexion Internet et sans portable.

Vous serez priée de vous lever chaque matin avec le soleil, mais vous coucherez à l'heure de votre choix. Vous vous emploierez à diversifier au maximum la nature de vos activités, le but de ce reportage étant de faire connaître à notre lectorat les affres et plaisirs de la vie insulaire.


Vous nous enverrez chaque jour, par courrier, le récit de vos aventures, qui, nous n'en doutons pas une seconde, ne manqueront pas de sel.
Vous partez dans trois jours par le bateau de 6h15.


Nous avons hâte de vous lire, bon séjour

Votre rédacteur en chef

nb : vous pourrez vous munir de vos stilettos si vraiment la séparation vous est trop coûteuse. Mais ce sera tout.

nbb : Vous ne manquerez pas, par ailleurs, d'avancer votre dernier ouvrage, nous attendons le premier jet de votre manuscrit à votre retour.


***


Quel bonheur !

Je me vois déjà, me baignant tous les jours, allant à la rencontre des insulaires, m'essayant à diverses activités, jouer la citadine un peu quiche de pour faire rire les lecteurs en provoquant des situations ubuesques.
OU ALORS
Je me vois déjà, écrivant sur la rude solitude de ces gens d'ailleurs qui ont choisi une vie d'exil et qui trouveraient en moi un peu d'air de la civilisation, qu'il respireraient avidement ou rejetteraient avec effroi.

Hé oui, je suis une femme de clichés.

La vie sur une île, c'est un truc que j'aimerais quand même bien tenter.

Je repense à cette peintre qui vit apparemment de ses tableaux, et donne des cours de peintures et ouvre une galerie à Stockholm.
Je repense à cette femme qui, avec son mari, a réhabilité un vallon sur cette île chère à mon cœur. Et qui, après la mort de son mari, continue de faire vivre ce projet avec une passion douce que rien ne semble pouvoir entamer.

Sur une île, il semble que les gens sont plus accessibles, même s'ils sont en réalité si lointains que rien ne parait pouvoir les atteindre vraiment.

C'est à la fois très attirant, fascinant, et dans le même temps un peu étrange.
C'est mon impression.
Je ne demande qu'à la préciser, la démentir ou la conforter.

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C'était le 250e message de ce blog, et je suis empreinte d'une certaine émotion, cela va sans dire.
Merci de me lire

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