novembre 15, 2011

Choix et conscience...*

Je suis de ces personnes qui pensent que l'on a toujours le choix. 
C'est un choix, là aussi, de penser ainsi. 
C'est pour moi une façon de me rappeler que dans ce choix est ma liberté, aussi insatisfaisant soit le choix possible. 



Le truc génial, quand on est adulte... 
Choisir de ne pas choisir et avoir 6 ans en une seconde. 


Cela va faire deux mois que j'ai changé de boulot, et l'heure des bilans a sonnée (une formule emphatique pour dire que je me pose des questions, pour moi, l'heure des bilans sonne à toute heure du jour et de la nuit, j'adore ça, faire des bilans). 

Je me pose des questions parce que j'adore les personnes avec lesquelles je travaille, qu'elles me font hurler de rire, et que je mesure la chance qu'on a de si bien s'entendre après si peu de temps ;
Parce que je change d'activité et de mission sans arrêt depuis que je suis en poste, même si un semblant de cohérence apparaît comme un nuage de lait dans une tasse de thé, il me semble que même au terme de ma période d'essai, je ne serai toujours pas vraiment dans mes fonctions, et je me demande si alors cela me plaira ;
Parce que je ne sais pas exactement de quoi demain sera fait et que j'adore ça même si ça me bouscule un peu, je sais que c'est ça ou l'ennui et l'ennui me fait fuir ou hurler ; 
Parce que je n'ai plus le temps de voir ni d'appeler mes amis et que je trouve ça impossible ; 
Parce qu'on me fait confiance et que depuis le temps que j'attendais ça, je ne m'en suis pas encore remise ;
Parce que je n'ai pas le temps d'écrire et que c'était ça, mon dream job, même si je trouve que c'est vraiment difficile à avouer, légèrement immature, complètement utopique et invraisemblablement simple à la fois. 

Mais comme je considère, pour en revenir à l'idée de départ, que l'on a toujours le choix, j'avoue que je choisis de ne pas prendre le temps d'écrire, je le sais. Pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises, peu importe, je fais ce choix, chaque jour, de ne pas prendre le temps d'écrire, et ce choix m'interpelle. 

Ce soir je fais le choix d'écrire ce billet et ça me fait un bien fou (je vous remettrais bien une petite couche sur l'aïkido, sur ce que ce sport m'apporte de bien-être, de spiritualité, de confiance en moi et de bonheur, le plaisir que j'ai à retrouver ces gens heureux, tout simplement). 
Ce soir je me demande si l'on est toujours obligé de choisir... Et si nos choix ont tous un prix à payer. 



*"Choix et conscience sont une seule et même chose."
Jean-Paul Sartre


4 commentaires:

  1. Alors la ce billet me parle hautement. J'ai choisi de rester dans mon job pour des bonnes raison mais certainement pour des mauvaises aussi. Ce choix est un non choix, il est ma meilleure excuse. Je rêve de prendre du temps pour vraiment donner une chance à mes projets. Mais je n'ose pas, je n'y crois peut-être pas...Donc finalement ne pas choisir; c'est choisir quand même. Bon bref c'est un peu alambiqué tout ça. très chouette billet plein de bonnes ondes !

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  2. ne pas choisir... c'est choisir de subir (les choix que les autres font pour nous), non?
    Et ça c'est pas bon... enfin je trouve...

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  3. Le choix sont toujours durs à faire... Il n'y a pas de bons ou de mauvais choix, cela dépend de ce que l'on fait de ces choix...

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  4. Miss Zen : la notion de non-choix m'interpelle, puisque même quand on a l'impression de ne pas choisir, on fait malgré tout le choix d'en subir les conséquences... Alambiqué ? Peut-être, mais peut-être nécessaire parfois ?

    La Trollette : voilà, c'est exactement ça. Je ne dirais pas que ce n'est pas bon, ça peut aussi nous permettre de rassembler nos forces avant d'agir, ou de nous aider à comprendre pourquoi on fonctionne comme ça ?

    Elisabeth : certains choix me semblent tellement évidents, tellement simples... Et d'autres semblent devoir être réaffirmés plusieurs fois par jour, jusqu'à ce qu'ils s'imposent ou cèdent. C'est étonnant je trouve.

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