décembre 27, 2011

J'aime bien Noël, sa magie, sa paix et ses petits cadeaux

ça y est ! Le divin enfant est né, vous allez pouvoir vous poser, souffler, cesser de courir partout après le cadeau idéal et arrêter de manger à vous en faire péter la sous-ventrière. 

Plus de cauchemars dont vous sortez hagards, la sueur au front, frappés de l'évidence : vous n'avez pas fini d'acheter la dose de cadeaux réglementaires, glacés au réveil de constater que nous sommes déjà le 23 décembre et que vous n'y couperez pas, il faudra affronter la foule, ces corps échauffés, engoncés sous les couches de moumoute, luttant d'un même élan pour trouver le cadeau ultime, celui qui par définition n'existe pas, mais pris dans le tourbillon des chauffages déments, de la musique hurlante et du matraquage publicitaire et culturel entamé depuis deux mois, ça fait belle lurette que vous l'avez oublié, et vous ne pensez plus qu'à ce moment où vous pourrez rentrer chez vous, les bras endoloris d'avoir repoussé les attaques en règles, les mains cisaillées par les cordelettes des sacs, l'écharpe serrée façon corde de chanvre, la frange en bataille et les pieds que vous entendez hurler jusque sous votre bonnet.






Ah la messe de Noël, les fesses congelées dans une église bondée, le sermon toujours trop long, d'autant plus long qu'inaudible, masqué par une cascade de quintes de toux dont on se demande laquelle l'emportera sur les autres et avec elle son heureux propriétaire. 
Ah les retrouvailles familiales devant la cheminée, les apéritifs prolongés, les discussions politiques qui ont le bon goût de déraper au déjeuner du 24, vous permettant le soir, après la messe dont le froid conserve, de ne pas avaler de travers l'huître sur le saumon fumé sur le fondant choco. Une fois tout le monde réconcilié autour d'un petit blanc sec, une fois les estomacs pleins et les culs de bouteilles vides, normalement, vous allez vous coucher pour assumer du mieux possible le réveil matin imposé par le sapin. 
Dont vous vous demandez rétrospectivement s'il n'aurait pas mieux valu que le petit aille se coucher avec son baril de lego et la grande avec son monocycle, plutôt que de passer la journée du 25 au radar jusqu'à 15h ou Nounours fait un détour par le salon, où vous vous effondrez dans les canapés privés de la main divine qui jusqu'alors vous agitait telles les marionnettes du grand guignol de Noël. 
Vous vous réveillez dans le grand salon, le feu n'est pas mort mais il fait nuit, les cadeaux sont ouverts, Jésus est né, il ne vous reste plus qu'à reprendre votre souffle avant le réveillon et de vous tourner vers les vrais lendemains qui chantent

Je vous souhaite une bonne période d'entre fêtes !





2 commentaires:

  1. Cette année, j'ai adopté la zen attitude de NoËl (commande internet ma grande complice) et j'adopte la technique de l'autruche en famille ! Je devrais survivre mais l'année prochaine j'envisage un chagement encore plus radical...... Allez belles fêtes à toi !

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  2. Miss Zen : tu as bien raison, mais j'aime assez me rendre dans les magasins où je ne vais pas tant pour voir de mes yeux voir ce que j'achète.
    Le changement le plus radical auquel nous ayons procédé : partir le 26 à Prague en famille pour les vacances. Magique.

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