juillet 18, 2009

Tout effacer et tout reprendre

Attention, ceci est un message à usage personnel, sur ma vie, mon blog, et toutes les questions inutiles que je me pose à son propos.

Parfois, il me prend l'envie de tout effacer, et de tout recommencer au propre.
Quand je vois ma fille barrer sauvagement un dessin parce qu'elle a écrit de travers, ou parce qu'elle a raté un bout de pétale, ça me fend le cœur.
De la même manière, quand je me surprends à imaginer que je pourrais supprimer ce blog et en ouvrir un nouveau, tout beau, réfléchi, avec un vrai angle (la littérature, ou l'écriture, ou... ma vie...), je suis plutôt enthousiaste, mais rapidement je suis déjà nostalgique d'une fin éventuelle de ce blog-ci. Je suis très nostalgique, je vous l'ai peut-être déjà dit.

Parce que je l'ai ouvert sur un coup de tête, et que je l'alimente de la même manière, un peu tous azimuts.

Parce qu'il est brouillon, mais je suis comme ça.
(C'est terrible, j'aimerais vous dire que je suis structurée comme ci comme ça, mais non, j'écris sur une idée qui passe par là, je publie parce que j'ai envie de partager ça.)

Parce qu'il est irrégulier, mais je suis comme ça.

Parce qu'il est superficiel. Je suis superficielle.
(J'aurais dû intituler ce message "Toutes ces vérités que vous auriez préféré que je taise pour conserver l'image d'icône parfaite que vous avez certainement de moi", mais je ne voulais pas d'un titre trop racoleur).
Mon blog a tous les défauts du monde, mais j'y tiens.
La seule vraie raison que j'ai trouvé pour ne plus écrire dans ce blog, serait que je pourrais passer plus de temps à écrire "pour de vrai".

Quand j'écris ici, et que je vous parle, je sais que je ne serai pas lue par beaucoup, et je trouve toujours ça un peu pathétique les gens qui parlent dans le vide.
Quand un ami m'appelle, et que je ne me suis pas préoccupée de savoir comment il allait depuis des mois, et que finalement, ben ça va pas, je pense immédiatement que c'est très bizarre, finalement, d'aller voir souvent sur les blogs des gens comment ça se passe, et de ne pas faire la même chose pour les personnes que l'on connaît vraiment.
Mais les blogs, ça mouille moins que la vraie vie. Je crois que des fois, j'en ai soupé d'être mouillée, alors je viens sécher derrière mon écran.

Alors il est possible qu'un jour je délaisse ce blogounet, vous saurez que c'est parce que je me suis mise à l'écriture pour de vrai.
Il est aussi possible que je reprenne des vraies critiques, longues et argumentées, alors vous saurez que je suis au chômage ^^ !
La vérité c'est que mon blog et moi, c'est "ni avec toi, ni sans toi".
Quant à vous, j'ai besoin de savoir que vous êtes là, de temps en temps.
Tout ceci est très bizarre, non ?

3 commentaires:

  1. C'est marrant, je pourrais écrire pour moi presque tout ce que tu as écrit dans cet article...

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  2. Après tout, c'est ce qu'il y a de mieux de faire (ou ne pas faire) comme on le sent.

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  3. Titoune : le souci des blogs... de leur pertinence, ou pas. De l'intention et de l'investissement de leurs auteurs... vaste question, dans laquelle je tourne toujours un peu en rond (à défaut de tourner rond). Mais l'écriture, ça oui ! Publier gratis, être lu, avoir envie d'intéresser, et sentir dans quel sens va le vent, ça oui ! Nous sommes très différents, mais si semblables, tous, derrière nos écrans. On voudrait tous être lus et reconnus...

    LVE : A la limite, c'est peut-être cette liberté de faire comme on le sent qui provoque ce "tous azimuts" qui m'interpelle. Mais je ne me vois pas tenir un blog à sujet unique. Alors je sens...

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