septembre 14, 2010

Une rentrée, 700 sorties

La rentrée littéraire devrait être livrée avec un mode d’emploi.


Sérieusement. Plus de 700 bouquins. Ce qui nous donne : 2010 + une rentrée = 701 bouquins.


(Et c'est la crise - du livre - certains ne doivent pas être au courant, ils ont publié, tiré jusqu'à 50 000 exemplaires, les inconscients !)


Autant vous dire que quand on est « apprenti écrivant », C'est impressionnant de voir que tant de gens parviennent à écrire jusqu’au bout et à faire publier leurs livres.


700 nouveaux livres. ça fait limite un peu peur. Et à quoi ça sert de déverser comme ça un tsunami de pages sur le marché ?


(Cela dit, si je devais un jour être publiée, j’aimerais autant que mon bouquin ne sorte pas en pleine rentrée littéraire).


Ne sachant jamais par quel bout la prendre, cette rentrée littéraire, j’ai opté cette année pour le petit bout de la lorgnette et pour changer un peu, à savoir les titres.


Un titre, on sait tous que ça peut survendre un livre, ou le casser complètement.


D’ailleurs, si j’étais journaliste littéraire (beaucoup de si dans ce billet !), je me lancerais dans une grande enquête « Comment les auteurs choisissent-ils leurs titres ? »


Les auteurs choisissent-ils vraiment leurs titres ou sont-ils soumis aux contraintes de leurs éditeurs ?

J’imagine que ça dépend des auteurs et des éditeurs.


Pour moi un titre est une illumination. Quand on écrit, à un moment ou un autre, il nous tombe dessus. Et c'est parfois très inconfortable car ce damné titre peut se pointer en dernière extrémité. En tous cas, il me semble qu'on ne choisit par un titre par dépit, il doit s'imposer par son évidence.


Voici donc une petite sélection des titres qui m’ont étonnée ou amusée et de ceux qui me font rêver.

Le titre clin d'œil : Le joli mois de mai d’Émilie de Turckheim, aux éditions Héloise d’Ormesson

Le titre qui sonne déjà lu : Rosa Candida de Audur Ava Olafsdottir, aux éditions Zulma

Le titre chantant : Pourvu qu'elle soit rousse, Stéphane Rose, aux éditions Archipel

Le titre préventif (et certainement le plus long) (et qu'on ne peut pas lire d'une seule traite du premier coup, vous allez voir) : On ne peut plus dormir tranquille quand on a une fois ouvert les yeux, Bobert Robert, POL (c'est un pseudo vous croyez, Robert Bobert ?)

Le titre prédicateur : En attendant la montée des eaux, Maryse Condé, aux éditions JC Lattes mais aussi Catherine, Nostradamus et le triangle noir, Claude Mosse, aux éditions Alphée

Le titre qui tourne : Des gifles au vinaigre, Cartano Tony, aux éditions Albin Michel

Le titre informatif : Les aigles puent, Luzz Bassmann, aux éditions verdier


Et puis on y parle beaucoup nuit, de rêves et d'étoiles, dans cette rentrée :


En règle avec la nuit
, Justine Augier, aux éditions Stock

Des étoiles dans la main, Isabelle Chabanel, aux éditions Plaisir de lire

Dans la nuit brune, Agnès Desarthe, aux éditions de l'Olivier

Des feux fragiles dans la nuit qui vient, Xavier Hanotte, aux éditions Belfond

Les jeux de la nuit, Jim Harisson, aux éditions Flammarion

Onze rêves de suie, Manuela Draege, aux éditions de l'Olivier

Deux titres qui m'intriguent : Les trois saisons de la rage, Victor Cohen Adria, aux éditions Albin Michel et Où j'ai laissé mon âme, de Jérôme Ferrari, aux éditions Actes sud.

Enfin, mon préféré : L'insomnie des étoiles, Marc Dugain, aux éditions Gallimard



Et si vous deviez choisir des titres de la rentrée littéraire, lesquels éliriez-vous ?

4 commentaires:

  1. En parcourant les blogs, j'ai découvert ce lien qui te permet de créer ton propre titre de livre avec sa couverture et ton nom : http://www.omerpesquer.info/untitre/index.php

    A la vue du résultat, assez bluffant, on se dit vraiment que les éditeurs sont en manque d'imagination.

    Sinon, en ce qui me concerne, ce n'est seulement à partir du moment où j'ai eu le titre de mon projet que j'ai pu démarrer l'écriture. Cette "trouvaille" a eu un effet... euh... dévastateur sur mon envie d'aller jusqu'au bout. De l'EPO pur sucre :))

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  2. Même en matière de titres, il y a une tendance, c'est évident. C'est un peu dommage, ça sent le "formatage" tout ça. Mais je ne me limite pas au titre, heureusement ;).

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  3. LVE : excellent ! c'est super fertile pour l'écriture, le titre, il donne vraiment la ligne directrice.
    Avec mon nom de naissance, ça donne "La souffrance des anges" ou "La fragilité de demain", assez tristoune tout ça
    second nom : "Etudes des chauves-souris" et mon préféré "La chanson des mythes"
    C'est assez magique, ça donne envie d'écrire !

    Shopgirl : non, heureusement qu'on ne se limite pas aux titres, mais c'est tellement porteur... Quand je pense à l'un de mes titres préférés "Ce que le jour doit à la nuit", je suis déjà transportée ailleurs avant de l'ouvrir.
    Et la question que je me pose : la tendance est-elle esquivable ?

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  4. Rentrée littéraire originale.... Soulagée de lire que je ne suis pas la seule a être obsédée par les nuits...pour des raisons bien différentes !

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