mars 14, 2011

Les turbulences

Aujourd'hui je lis que le Japon s'est déplacé de 2,4 mètres.
A côté, sur la page de Une, la photo de Kadhafi, les mains jointes, comme en prière, mais comme un homme qui ne cédera pas, surtout. De ceux qui vont au bout, mais tout le monde le sait.
Maroc, Barheïn, Yemen, le feu est partout, la révolte secoue tout.
Et au milieu de tout, je vis mon quotidien comme si de rien n'était, alors que le monde traverse une violente turbulence.
Et je ne me remets pas que ça soit possible, des concomitances pareilles.
Et je sais que c'est la vie qui est comme ça.
Et ça me fait drôle de songer que ce genre de confrontations me permet de relativiser les ridicules sources de stress de notre quotidien, surtout professionnel.

Ce matin, je me demande comment mener ma vie sans faire comme si de rien n'était, parce que cette idée me laisse dans un drôle d'état.
Comment vivre avec cette conscience et rester un peu légère sans être passive ?
Ce matin je lisais un article sur Joan Baez, sur son engagement, Luther King, toute cette période-là, elle qui conseille à Barak de foncer, d'aller jusqu'au bout sans se soucier d'être réélu ou non.

Ce matin j'ai envie d'être engagée, moi aussi, et je me demande comment je vais m'y prendre.





Joan Baez et Bob Dylan



(Et au milieu de tout cela, Fonelle me fait rêver avec un bout de tissu...)

4 commentaires:

  1. Bella : je cherche...

    RépondreSupprimer
  2. c'est vrai que c'est difficile, en ce moment, de vivre sa vie (faite somme toute de petits riens sans importance) avec, à côté, ce 2011 qui commence au milieu de tant de bouleversements...À croire que le 11 est le chiffre du 21e siècle... 11 septembre, 11 mars 2011...

    RépondreSupprimer
  3. La Canette : merci pour cette bonne adresse !

    jicky : c'est vrai, c'est troublant, je ne penserai plus au 11 de la même façon...

    RépondreSupprimer