décembre 08, 2011

Où le surfeur d'argent a des airs de cocotte sur un tapis roulant

Salut, c'est moi, la no-life de service qui a changé de boulot pour faire de la Presse et de l'Edition et qui depuis s'est muée en surfeur d'argent sur sa vie.
Un constat qui à trois mois de recul semble un peu logique, d'autant que ce n'est pas comme si j'avais un poste sans responsabilités, du coup vas-y, c'est open bar pour la self-pressurisation de la tête, en moins de deux semaines je ressemblais à une cocotte-marmite comme dit mon fils, et depuis, la soupape n'a pas chômé.



Des muscles d'acier, un regard impénétrable, c'est tout moi ^.

De quoi devenir cintrée (si toutefois je n'avais pas eu un plan de zenitude de secours en or, j'ai nommé... non, tiens, je ne vais pas nommer, j'ai décidé que je n'en parle plus, vous le valez bien, je cesse de vous bassiner, sachez juste que quand je pratique, j'ai l'esprit au ras du tatami et ça me fait un bien fou. Oups. J'en ai encore parlé.).

Une cocotte-marmite sur tatami, ça fait désordre. Du coup j'essaie de lever le pied pour trouver la pédale du frein, mais c'est que ce monde de la presse est fou fou fou, c'est tout simple : il ne s'arrête jamais.
Par voie de conséquence, c'est un peu comme embarquer sur un tapis roulant qui d'un seul coup s'emballe et se moque éperdument de savoir si vous voyagez en talons, en béquilles, sur la tête ou sur les fesses, il trace sa route et à vous de jouer.
On vit une époque formidable, mais j'aimerais parfois avoir le choix de prendre les escaliers.

Telle que vous me lisez donc, tous les matins en sortant du métro, j'adresse une prière à St Joseph qui siège face à mon bureau, pour que le rythme se calme un peu, que l'on cesse de me donner des dossiers quand ceux que j'ai déjà prennent autant de retard qu'un transilien du matin, ou que je parvienne enfin à dire "NON" (ou "non", d'ailleurs, ça suffirait peut-être), même si on me le demande avec le sourire.

D'où vient cette incapacité à dire "Non, vraiment, c'est gentil d'avoir pensé à moi, c'est vrai que je suis une fille formidable et que mon efficacité légendaire ne vous a pas échappé, mais ce dossier supplémentaire serait de la gourmandise, vraiment, n'insistez pas".
Ce n'est pourtant pas si compliqué, si ?
Et quand il s'agit de sauver sa santé mentale*, ça devrait sortir tout seul.

*D'aucunes diraient que je suis déjà perdue depuis belle lurette, mais je leur sais gré de me laisser à mes dernières illusions sur le sujet.

2 commentaires:

  1. Anonyme5:59 PM

    se sentir utile, apprécié c'est bien mais limité votre territoire autrement vous allez coulée
    et là ceux qui vous chargent de travail ne seront pas là pour vous aider
    quand vous serez épuisée

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  2. Ah oui je suis l'exemple clinique parfait du complexe du bon petit soldat. Je vais mieux mais uniquement à force de démotivation. Je suis certaine que les symptômes reviendraient rapidement si la motivation devait revenir....

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