septembre 03, 2007

Survivant - Chuck Palahniuk

Survivant - Chuck Palahniuk
Traduction : Freddy Michalski
Gallimard - 2004

A bord d'un 747 délesté de ses passagers, Tender Branson, dernier survivant de la secte des Creedish, confie à la boîte noire son histoire.
Le compte à rebours débute au chapitre 47 page 365 pour s'achever page 1 par la fin que l'on imagine.
N'étant pas aîné, Tender Branson est formé pour devenir domestique dans une famille riche et extérieure à la secte. Les aînés étant destinés à rester dans la communauté pour avoir des enfants.
Dans la lignée des grandes sectes qui connurent une fin tragique, celle des Creedish n'échappe pas à un final macabre, à ceci près qu'au suicide collectif succède une exctinction lente mais efficace des membres évoluant dans le monde extérieur qui se suicident les uns après les autres en apprenant la nouvelle de "la fin", poussant le gouvernement à mettre en place un programme de "conservation des survivants" afin de limiter les dégâts.

Mon mari ayant déjà lu plusieurs des romans de Chuck Palahniuk, j'ai ouvert ce livre poussée par une curiosité déjà aiguisée par une première tentative infructueuse de lire "Berceuse" du même auteur. Il faut ajouter à cela que l'auteur ayant écrit "Fight club" dont j'avais vu le film, j'étais curieuse de faire connaissance avec son écriture.
Je n'ai pas accroché à celui-ci, dont j'ai poussé la lecture au bout avec difficultés, poussée par l'annonce d'une fin valable.
J'ai trouvé ce livre construit comme un patchwork, mélangeant des thèmes variés mais mal assemblés. Le style ne m'a pas plu, mais je dois reconnaître que Palahniuk a bien cerné le fonctionnement des sectes et livre un personnage sans aucune prise sur sa vie, conditionné jusqu'à la moëlle pour ne jamais disposer librement de son existence.

un petit extrait pour la route :

"De huit heures à dix heures, j'étais occupé à récurer les tâches dans l'allée à voitures. De dix heures jusqu'au déjeuner à quinze heures, balayages des perrons et vérandas. De quinze à dix-sept, changement de l'eau de tous les bouquets de fleurs. De dix-sept à dix-neuf, récurage des briques de la cheminée.
Toutes les dernières minutes de mon existence ont été préétablies, et j'en suis malade, ça me fatigue.
Et je me sens comme si j'étais juste une tâche à accomplir, et rien d'autre, dans le cahier-journal de Dieu : la Renaissance italienne prévue pour tout de suite après l'âge des ténèbres.
Il y a une saison pour tout."

1 commentaire:

  1. Anonyme9:46 PM

    J'hésite toujours avec cet auteur...mais cet article, en fin de compte je ne sais pas si j'accrocherais à son style ! :-(

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