septembre 08, 2009

Pourquoi comment

Quand j'étais petite, je voulais être pompier. 
Puis illustratrice. Comme ma cousine. Parce que ma cousine était très belle, très cool et très douée. 
Après... je n'ai plus vraiment su. 
J'ai vu que j'étais plutôt français que maths. 
Plutôt anglais que physique. 
Puis le droit n'a pas voulu de moi. Je ne lui en veux pas. 
Les lettres en revanche, ont pris une place de choix. J'ai 
cru vouloir devenir professeur. 
Et puis finalement non. 
J'ai voulu créer des livres. 
Pas des livres de moi, il n'en était pas question. 
Des livres écrits par les autres, des livres beaux, des livres drôles, des livres avec des pages, des couvertures, du beau papier et des vernis jolis. 
J'ai finalement fait des journaux. Pas dans la presse quotidienne, ni régionale, ni féminine ni décorative ni sportive ni ni ni. 
De la presse d'entreprise. De la com, quoi. 
Je me sens moyennement  l'aise dans ce milieu, que je pratique pourtant depuis dix ans. 
Et entre-temps, j'ai croisé la route d'une jeune femme qui m'a suggéré d'écrire. 
ça a mis du temps, mais j'ai finalement essayé. Et aimé. Et recommencé. 
Et aujourd'hui, c'est mon truc à moi, mon délire, mon espoir, mon envie, mes histoires. 
Je me fais surprendre par des titres, de personnages, des prénoms, des idées, des sensations qui me demandent de les habiller, de les mettre en scène, de les raconter. 
Je me fais surprendre par un crayon qui d'un seul coup se met bille en tête à raconter une histoire complètement farfelue. Généralement, mon crayon ne va pas jusqu'au bout, et je traîne alors pendant des semaines avec cette histoire à terminer. Et puis un jour, crac, ça sort. 
C'est l'émerveillement. 
Ce drôle de phénomène qu'est l'écriture n'a pas fini de me surprendre. 
J'en ai parfois peur, mais j'accepte d'apprivoiser cette idée. 
Je sais que c'est plus facile à certains moments qu'à d'autres, et qu'écrire à partir de rien, d'un mot, d'une odeur, d'une question ne nous emmène jamais là où on s'y attend. 
Et franchement, je n'aurais jamais cru prendre autant de plaisir à me faire surprendre. 


PS. Je crois aussi que j'ai accepté le côté un peu exhibitionniste du blog... 


2 commentaires:

  1. Un grand bonheur qui se suffit à lui-même. Et c'est déjà beaucoup (énorme)...

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  2. Énorme.
    Fragile aussi.
    Et pas en même temps.
    C'est bon.

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