janvier 18, 2011

Quand le rock me fuit


Aussi incroyable que cela puisse paraître, il est des jours où le rock me quitte.
Où je sais, en m'habillant que ce jour là, je ne serai pas habitée, ni hantée ni même poursuivie.
Parce que le rock, chez moi, c'est ça.

C'est quand je sens que ma tête est bien au-delà de ma ligne d'horizon, que mes pieds m'emmènent bien plus loin que jusqu'au bout de la rue pour me conduire à la gare puis derrière ma cloison où j'exerce ce métier-pas-plus-sot-qu'un-autre (paraît-il).
Que l'on peut me raconter pique pendre, je n'y suis pas. Ou je suis au-delà.
Quand je sens que le wild me souffle sous la frange.
Que l'onirique niche dans un coin pas loin, et fait son œuvre.
Quand on peut me chercher dans tous les sens et ne me trouver ni à l'endroit ni à l'envers, je suis out.
Je suis on et off à la fois.
Je suis rock.

Aujourd'hui était donc un jour où le rock ne passe pas par moi. Ou sans s'arrêter.
Avant que je sois réveillée, peut-être.
Ces jours-là, je me sens aussi seule que Rémy sans ses clebs, pour vous donner une idée.
Ces jours-là, je me sens aussi sensuelle que la mère Denis.
Non, retirez immédiatement cette image de votre esprit et pensez Kylie Minogue, Emmanuelle Béart, Monica Bellucci...

Le jour où le rock me fuit, c'est le jour où j'envisage de porter des gants mapa pour ne plus voir mes mains vieillir.
Le jour où le rock me fuit, je ne suis plus à ça près. Pour tout.
Le jour où le rock me fuit, je suis quelqu'un d'autre.
Quelqu'un de vulnérable, de trop fragile.

La fuite de rock se soigne.
La plupart du temps, elle s'éteint d'elle-même.
Si toutefois elle persiste, vous pouvez l'appeler, à grands coups de Janis dans les oreilles, ou en incantant des vers de Johnny H., réputé pour ses saillies rimées.
L'essentiel c'est de retrouver le souffle rock.
L'envie de vous déhancher sur un vieil air de "Je suis un rockeur... je suis un roller" d'Eddie plutôt que sur "c'est comme dans un vieux... rock'n roll" de William.

Celui qui donne envie de rigoler même quand a priori on a pas de quoi.
Celui qui fait qu'on peut bien vous vouloir du mal, vous le mesquinez pas à riposter, vous vous marrez.
Celui qui fait que quand on vous regarde au fond des yeux, on se dit "qu'est-ce qu'elle rock, cette fille", et ça allume des clignotants dans les yeux des autres.
Le rock communicatif alternatif.

Laissez-moi croire que je suis jeune et rock.
C'est la seule chose qui me tient quand tout autour fout le camp.
Johnny for ever.



Monica on a dit.
Pas si rock mais pas si tarte.




2 commentaires:

  1. Il me semble que sans l'esprit rock tu subis plus que d'habitude ? Mais souviens-toi ne plus subir, réagir...je l'aime bcp cette résolution. Allez que l'esprit rock soit avec toi !

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  2. Miss Zen : you got it ! La santé nous rattrape parfois. Par les pieds. D'un coup sec.
    mais je suis relevée ;o)

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