mai 29, 2007

La semaine dernière, Libération publiait l'article suivant, intitulé "Un petit vélo dans le ventre":
http://www.liberation.fr/vous/255273.FR.php

Je trouve que c'est un bon exposé du maelström de sentiments dans lequel on est prise pendant 9 mois.

Alors non, la grossesse n'est pas une maladie.
Mais moi j'ai mal a ventre depuis le quatrième mois. Et des contractions. Et pas vraiment le droit de bouger. Je ne suis pas malade, mais je ne suis pas non plus au top.

Oui il faut que les femmes arrêtent de dire que leur mari les "aide" bien. Surtout quand elles aussi elles bossent.
On a sûrement pas les mêmes critères d'exigence qu'eux, mais on vit une époque formidable où les hommes connaissent l'existence de l'éponge, voir des lingettes, et des divers produits de nettoyage. Profitons-en. Et quoiqu'on en dise, je suis persuadée que les femmes au foyer qui ont des orgasmes en lavant leur vaisselle se comptent sur les doigts (des mains, des pieds, éventuellement, mais pas plus ;-)

Depuis six mois, mon horizon c'est plutôt ça :


A la fois un bonheur immense, mais terriblement étouffant. Qui me comble, mais qui me vide de façon égale.
Qui me met en marge de ma vie sociale depuis six mois.

Oui je suis heureuse.
Mais je ne connais pas de situation moins manichéenne que la grossesse.

Voilà, c'est dit.

mai 27, 2007

Encore un 4 par 4 !

4 emplois que j'ai fait dans ma vie :
. baby sitter de trois garçons à prénoms composés (soit six prénoms à lancer sur la plage pour rabattre les troupes ;-)
. secrétaire d'UFR dans une université
. sondeuse
. chargée d'édition

4 films que je regarderais encore et encore :
. Quand Harry rencontre Sally
. Tout sur ma mère
. Out of Africa
. Rabbi Jacob

4 endroits ou j'ai vécu :
. Les Yvelines
. Paris 18e (Barbès)
. Paris 18e (Guy Moquet)
. Le Val d'Oise

4 émissions/séries télé que je regarde :
. La nouvelle star
. En aparté
. Envoyé spécial
. Desperate housewives

4 lieux où je suis déjà allée en vacances :
. Burkina faso
. Yougoslavie
. Maroc
. Hongrie

A chaque fois que je vais sur le net :
. Je consulte ma messagerie perso
. Je consulte ma messagerie pro
. Je vais sur mes blogs préférés
. Je vais faire un tour sur le site du Monde

4 mets que je ne mangerais pour rien au monde :
. de la cervelle (et encore, ça se monnaie, je suis cupide !)
. des rognons (là moins déjà)
. des pousse pieds (vous avez déjà goûté ? ça ressemble à ça, et oui, ça se mange. C'est une des grandes expériences culinaires de ces dernières années, et ça m'a demandé de prendre sur moi de façon incroyable pour y goûter)

. du chien ?


4 plats favoris :
. les pieds de porc
. les lasagnes
. la tourte brocolis munster cumin
. la charcuterie


4 endroits ou j'aimerais être en ce moment :
. sur le voilier de 12 m sur lequel navigue mon homme ce we... (là c'est dur !)
. en haut d'une montagne très haute
. sur une plage en Bretagne
. dans mon lit (yapluka !)

4 personnes qui me feraient une agréable surprise en me répondant :
Non là, je crois que chacun fait comme il veut, non ?...

Les fourmis rouges

Hier je suis allée là :

les fourmis rouges, un salon de créateurs qui exposaient à prix d'usine.

grâce à Poupistar de Les poulettes sont le grenier.

hé bien c'était superbe : les bijoux de Poupistar, bien sûr, mais aussi des vêtements de bébés crées sur des modèles anciens ou à partir de tissus et dentelles anciennes, des turbulettes en batik, des jolis vêtements et objets dans tous les sens, ça continue aujourd'hui et demain, l'entrée est libre et l'ambiance est franchement accueillante.
Ma fille est ressortie de l'atelier maquillage en papillon rose, superbe, elle était ravie.

Merci Poupistar !

mai 25, 2007

What a day

Hier.
Je suis sortie pas mal dans la journée, j'étais tellement fatiguée que de croiser tous ces parisiens qui me rentraient dedans comme si j'étais invisible m'a démontée. Je les comprends, ils sont pressés, ils filent faire les courses et prendre l'air pendant leur pause déjeuner, mais je suis là quand même ! Je suis là avec mon ventre de femme enceinte de six mois, je ne vais pas mettre un néon clignotant pour éviter les nanas qui te collent un coup de sac, les mecs qui te rentrent carrément dedans. Je ne suis pas super vive physiquement en ce moment je dois le reconnaître, mais quand même.
Bref, ayant de l'avance pour mon rendez-vous chez le médecin, je décide de manger un sandwich dans le jardin privé de la résidence où se trouve le cabinet. Cette résidence est un havre de paix, avec pelouses, fleures, rhododendrons et arbres, oiseaux qui chantent, un véritable eden au milieu de Paris.
Je sais bien que les habitants protègent férocement les lieux, mais je me dis que dans ma situation, ça ne devrait pas poser de problème. Hé bien c'est à croire que finalement je connais mieux les gens que ce que je crois.
Vers la fin de mon sandwich, voilà Yolande ("Un air de famille", Yoyo, vous voyez ?), la quarantaine, le chignon blond, la robe fluide bleu marine à pois blancs, l'air avenant en moins. Elle m'aborde :
- "Vous êtes de la résidence ?"
(Mais oui bien sûr, c'est pour cela que je déjeune d'un sandwich assise sur ce confortable petit parapet en béton au lieu de profiter d'un bon steack sur ma terrasse.)
-"Non"
- "Vous savez que la résidence est strictement interdite aux étrangers"
- "Oui, j'imagine mais j'ai rendez-vous chez le médecin, j'avais un peu d'attente alors j'ai profité du beau temps"
Et pète-sec de continuer :
- "Il n'y a pas de salle d'attente chez votre médecin ?"
Je commence à halluciner, j'en tiens une vraie là, elle a l'air sacrément gratinée, la dame...
- "Si bien sûr, mais c'est quand même plus agréable de manger dehors, vous ne trouvez pas ?"
- "Vous imaginez si tout le monde faisait comme vous ?"
Là j'ai franchement envie de lui éclater de rire au nez, je crois que non, je n'imagine pas bien...
- "Écoutez, je ne squatte pas la pelouse, je ne laisse pas traîner mes détritus partout, je n'ai pas invité tous mes copains, ça fait des années que je viens ici, c'est la première fois que je fais ça, ça va non ?!" Et d'exhiber un peu mon ventre pour qu'elle envisage un peu le ridicule de ce qu'elle est en train de me dire.
- "Mais enfin, cette résidence est privée".
J'avais presque envie de me rouler sur la pelouse tel le chien en joie pour lui faire sortir les yeux des orbites, mais je me suis tenue. J'étais tellement sur le cul d'avoir cette conversation, j'avais tellement de réponses délirantes à lui faire que je suis restée bouche bée.
Elle est partie, me laissant là, complètement attérée, les fesses sur mon muret en béton, mon bidon de six mois, et ma fin de sandwich que j'ai balancé tellement j'étais écoeurée.

J'aime bien rencontrer des gens surréalistes comme ça, j'ai l'impression que ça m'aide à comprendre l'intolérance. ça m'a rappelé que l'année dernière, un SDF avait un soir trouvé refuge dans notre hall d'immeuble, et je m'étais dit que ça craignait pour la seconde d'après culpabiliser d'être aussi peu tolérente...
En l'occurrence, je pense qu'étant enceinte, je me crois protégée de ce genre de situations débiles et ça m'a un peu choquée de la voir si virulente, j'avais vraiment l'impression d'être un voyou. Ou une gamine. Et le plus surprenant c'est que j'étais incapable de me mettre en colère. Je le déplore presque. J'aurais pu lui péter un plomb sur sa pelouse, ceci dit, je ne voulais pas non plus mettre mon médecin en porte-à-faux.
D'ailleurs à propos de se sentir une gamine, est-ce que les gens peuvent cesser de m'appeler Mademoiselle ?
C'est tout-à-fait charmant j'en convient, mais à 33 ans et bientôt deux enfants, ça commence à me gonfler.
Entre les "et voilà miss" du médecin, et les "oui mademoiselle, pardon madame" x3 de la vendeuse de cosmétiques du grand magasin stop !
On en reparlera quand je serai vieille, on est bien d'accord ! ;-)

mai 24, 2007

La teuf des mothers...


ARGH !
quand je vois des choses comme ça, mon sang ne fait qu'un tour. Je n'ai déjà pas une passion pour la fête des consommamas et une véritable aversion pour la pub dans les boîtes aux lettres, mais si en plus c'est pour voir ça : ayuda me ! ça me donne envie de faire un autodafé de prospectus dans l'hyper du coin !

La ceinture

C'est joli, je suis comme ça moi, des fois... sentimentale un peu, surtout en ce moment, comment dire...

Pourtant la première fois que j'ai entendu cette chason je me suis dit "oui alors non, les paroles, c'est un peu trop facile", et puis en fait... j'aime la mélodie.

mai 20, 2007

Pluimanche



J'aurais aimé vous faire découvrir son titre "Departure day", mais je ne l'ai pas trouvé... bon dimanche !

mai 18, 2007

A marche forcée - Slavomir Rawicz

A marche forcée : A pied du Cercle polaire à l'Himalaya (1941-1942) de Slavomir Rawicz
Traduction : Eric Chédaille

Recommandation : surtout ne faites pas comme moi ! N'assimilez pas le titre à la lecture : "A marche forcée" ne veut pas dire "A lecture forcée"...

Ce récit est l'échappée de 7 hommes prisonniers d'un camp russe situé près du cercle polaire. C'est une histoire vraie, un périple vécu, raconté par Slavomir Rawicz, initiateur de cette évasion.
Il était un soldat polonais arrêté par les russes en 1939 et condamné à être déporté dans un camp avec 4 000 autres hommes.
Il s'en échappe avec six autres hommes. Ensemble, ils rejoignent l'Inde, à pied, au terme de plus d'un an de marche, de famine et de déboires.

Est-ce que vous parvenez à vous représenter ce que cela signifie de doutes, de peur, de courage, de faim et de solitude ?
Ce livre est passionant, il n'y a pas de longueurs. Les personnages sont attachants, même si on les connait peu finalement. L'auteur reconnaît qu'il ne se souvient pas de tout, et comme tout le monde certainement, vous douterez à un moment ou à un autre de votre lecture, de la véracité de cette aventure, tant elle recèle de courage et de ténacité.
Oui, ce qu'ils ont fait est incroyable.
Personnellement, je trouve que ça remet les idées en place de lire ce genre de choses (même si ce n'est pas le but du livre). Je le vois plutôt comme un hommage à ceux qui ne sont pas arrivés au bout du voyage, et comme un témoignage d'une expérience hors du commun.

Je vous le recommande chaleureusement.

mai 15, 2007

Chlorophylle zenitude

Une fois n'est pas coutume, voici une photo de notre intérieur, pour vous faire découvrir le coeur vert de mon chez moi. En ces temps de grisaille printanière, un seul coup d'oeil, et déjà, ça va mieux !


mai 13, 2007

Je m'éparpille...

ça arrive parfois... en ce moment je n'arrive pas à grand chose, je zappe même sur mes lectures !

Trois livres commencés, comme si je n'arrivais pas à me satisfaire d'être dans une seule ambiance à la fois. j'ai comme un besoin d'ingurgiter, mais à doses homéopatiques. Je ne me satisfait de rien, et rien n'avance assez vite !













Ce n'est pourtant pas le temps qui me manque, mais il y a des périodes comme ça...

Je me connais, j'arrive assez bien à me concentrer sur une tâche (d'habitude ;-); mais une fois achevée (et bien), en général il ne faut plus m'en parler. Là je ne termine rien, n'avance pas grand chose, jamais assez, jamais assez vite.

Résultat, je ne suis pas très satisaite de moi, pour le moins qu'on puisse dire.

Si vous connaissez un remède, je suis preneuse !!!

mai 04, 2007

Jamie Cullum

Il me fait penser à harry Connick Jr., la tronche en biais ultra charmante en moins, mais la tronche droite c'est pas mal non plus ;-)

Écoutez, c'est bien :



The wind cries Mary




Get your way

Nos plus beaux souvenirs - S. O'nan


Nos plus beaux souvenirs
Auteur : Stewart O'nan
Parution : 10/2006
Traduction : Jean-François Ménard


Le résumé : un an après la mort du grand-père, une famille se réunit pour une semaine dans le cottage du lac Chautauqua. Emily, la veuve a décidé de vendre cette demeure familiale, et propose à chacun de choisir un souvenir à emporter.

La réunion familiale autour d'un nouvel ordre. L'absence du père. Les parcours de chacun des deux enfants, ambitions contrariés, mariage raté. Les relations de leurs enfants, leurs différences de caractères et le regard de leurs parents sur eux.
O'nan nous montre une semaine d'une famille lambda, qui n'échappe à aucune réalité du quotidien.
A cet égard, le titre français est un peu trompeur. Le titre original est à mon sens plus pertinent :"Wish you were here".
On se demande comment sont choisi les titres des VF, et surtout pourquoi les éditeurs ne se contentent pas parfois d'une bonne petite traduction littérale. Parce que là, le titre n'est pas vraiment en adéquation avec l'ambiance du livre. Oui, il est question de souvenirs, mais pas seulement, et ces souvenirs sont très largement aux prises avec la difficulté de vivre quotidienne de chacun des personnages, en lesquels Stewart O'nan nous fait entrer avec beaucoup de délicatesse.
Durant une partie du livre, je me suis un peu attendue à un revirement, à un coup de théâtre, mais c'est là qu'on se rend compte qu'il n'est pas question de retenir le lecteur à tous crins. Içi, pas de rebondissement, mais des personnages très justes, un récit touchant, et une évocation de l'atmosphère familiale des vacances qui vous rappellera très probablement à vos propres souvenirs.

A la lecture, j'ai eu l'impression de subir un brusque ralentissement. Comme si quelqu'un s'était mis debout sur la pédale du frein. Moi qui suis plutôt expéditive, j'ai dû faire un véritable effort d'adaptation pour me mettre au rythme du livre.
Plus de 600 pages pour décrire une semaine, même s'il y a six personnages, c'est long. Et cela donne des scènes assez étonnantes, où vous vous surprenez à lire la description d'un personnage mâchant un chewin-gum tout au long d'un paragraphe.
Je me suis vraiment demandé si j'allais continuer ma lecture, et puis une fois ce rythme adopté, je dois avouer qu'il est doux de se laisser glisser dans ce temps étiré, aux bords paisibles de ce lac. Un temps de vacances en quelque sorte.