16e jour de détention.
16e jour sans mission. Ou presque. Ce qui revient au
même.
16e jour à consulter vos blogs chéris en catimini
rapport au fait que dix personnes sur ce plateau sont
susceptibles de se réjouir avec moi de vos dessins,
critiques littéraires et autres textes divertissants
sur mon écran 21 pouces.
16e jour à essayer d’écrire sans toutefois réussir
vraiment à m’évader suffisamment pour faire
abstraction des coups de téléphone des clients, des
blaguettes des chefs de projets et autres visites à ma
boss qui est juste en face de moi.
16e jour à suivre les tribulations de ce président qui
décidément m’agace tant il est omniprésent. Je crains
même de le rencontrer à la sortie de l’école. J’ai
donc décidé de m’intéresser plutôt aux candidats
américains, histoire de changer.
16e jour à m’extirper de mon lit le matin avec
douleur. C’est chaque jour plus difficile que la
veille, ce qui m’amène légitimement à me poser les
questions suivantes : comment faisais-je avant ? et
Comment vais-je faire jusqu’à 65 ans ?
16e jour à éteindre mon ordinateur et mettre mon
téléphone sur messagerie en me disant « Encore une
journée en l’air ». Et pas parce que j’ai voyagé.
Heureusement, le soir je retrouve mon bouquin dans le
RER, et ça, c’est pas dommage puisque c’est le premier
bouquin qui me tient depuis plusieurs semaines. Je
désespérais de retrouver le plaisir de lire.
Heureusement, le soir, je retrouve ensuite ses grosses
joues et cette odeur qui n’est qu’à lui. Ses sourires
et ses grands yeux avides.
Heureusement, le soir, je retrouve son impertinence,
sa fraîcheur et ses lubies.
Heureusement, le soir, je retrouve ses bras et le
réconfort de ses encouragements.
Bref, j’ai beaucoup de chances. Et si je m’ennuie la
journée, c’est tant pis. Ça ne va pas durer.
Courage May, il ne te reste que quelques jours et après tu partiras vers un autre horizon que je te souhaite beaucoup moins stressant et plus vivable !!
RépondreSupprimerMerci florinette !
RépondreSupprimerMoins stressant, je l'espère, plus vivable, y'a intérêt ! ;o))
J'aime beaucoup ces concentrés de vie doux-amers où tu livres des choses profondes de toi tout en t'en moquant ou les relativisant sans cesse... et bien sûr que tu as de grandes sources de réconfort en rentrant le soir, et que ça compte énormément. Ça n'efface pas le pénible de ces jours entre deux.
RépondreSupprimerEt au fait : moi aussi le président me sort par les yeux. Parfois je rêve de son image à force de la voir partout, fixe ou en mouvement, souriante ou crispée.
Pourrait-il travailler en sourdine de temps en temps, vivre un minimum sans les caméras (ça s'apprend), aimer sans témoins ?
Hum... à mon avis c'est pas pour demain.
Et c'est bien dommage ma foi ! Parce qu'un petit sevrage ne nous ferait pas de mal !!! ;o)))
RépondreSupprimerLes Carla et autres Cécilia ont littéralement phagocyté la scène people et les couvertures de magazines. Quant à lui, il me sort littéralement par les yeux, le nez, les oreilles et la bouche ! ;o)
Salut May, j'arrive sur ton blog via ton message au club des théières. Si tu savais comme je comprends tes mots.
RépondreSupprimerCe matin, quand mon amoureux m'a demandé si mon réveil n'était pas trop dur j'ai répondu "Dur, non, mais inutile, comme depuis trop longtemps!"
J'ai aussi bientôt un changement de poste mais je dois dire que je n'y crois plus vraiment!
Si tu veux que nous échangions... Passe donc faire un tour sur mob blog :-)