janvier 19, 2008

Ombres

Jeudi soir j'ai croisé une ancienne amie sur le quai du métro.
Pendant plusieurs années, nous avons travaillé dans la même agence, passant des jours de l'an à l'étranger ensemble, faisant souvent la fête. Puis j'ai rencontré un homme, qui est devenu mon mari. Et mon amie n'était plus mon amie. Je n'ai pas vraiment compris, et pas vraiment cherché à comprendre. Je crois qu'il y avait des chemins qui évoluaient différement, et que cela, mâtiné d'un petit fond de jalousie, a achevé de consumer notre amitié.
Aujourd'hui elle travaille toujours dans cette agence. Qui est dans le même paté de maisons que mon agence. Et on se croise, ainsi que d'autres, auxquels je parle encore. Ou pas.
Je me suis demandé pourquoi je n'allais pas la voir, lui demander des nouvelles. Juste comme ça.
Je crois que ça serait trop fictif, pourtant j'aimerais bien avoir de ses nouvelles.

Tout cela va finir. Je vais quitter ce quartier, dans lequel j'ai vécu et travaillé pendant six ans. Je ne croiserai plus des ombres de ces années-là dans la rue, dans les bars, dans le métro.
Je suis contente. Parce que ce quartier du 18e où nous avons été heureux, je ne peux plus y mettre les pieds sans être terriblement nostalgique. Je suis une fille excessivement nostalgique.

Paris me manque terriblement depuis que nous l'avons quittée il y a un an.
Dans un mois je n'y travaillerai plus, et ça j'avoue que j'appréhende.
Mais je suis contente de tourner la page sur ces années de boulot et de repartir vers d'autres hroizons !!!

2 commentaires:

  1. C'est marrant, ce que tu dis là de toi s'applique complètement à moi aussi ! Je n'aime pas du tout ce côté chez moi mais je suis une atroce nostalgique. Je l'ai toujours été. Mon père prétend qu'à 5 ans j'étais nostalgique de mes 4 ans, c'est dire si j'étais grave...
    Je suis même nostalgique de moments foireux, malheureux, d'époques sinistrées, de gens pas très gentils qui ont quitté ma vie.
    Et oui. Ça va loin !
    Quant à Paris je comprends qu'elle te manque. Je l'ai quittée soulagée de retrouver à Lyon une vraie qualité de vie et pourtant, elle m'a toujours un peu manqué depuis et quand j'y retourne, mon cœur bat.
    Grosses bises et bon courage pour cette transition tout sauf évidente...

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  2. Pourquoi n'aimes-tu pas cette nostalgie indécrotable (je crois qu'on peut dire ça ;o) ?
    Je garde en moi tous ces souvenirs comme autant de pièces de mon puzzle. Et ça me pousse à être un peu plus exigente...
    Ah Paris ! Depuis que j'en ai parlé à mon homme, nous caressons tous les deux l'espoir secret de revenir y vivre.
    ça passera peut-être... ou peut-être pas...

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